Après le retour de Bennett dans le «camp du changement», la dernière étape a commencé, la plus difficile, des négociations sur la répartition finale des postes entre les membres de la coalition hétéroclite. Les futurs partenaires font preuve d’une détermination à «se battre pour gagner» en raison de portefeuilles relativement mineurs et de nouvelles demandes du parti Yamina.

Ayelet Shaked a lancé un ultimatum exigeant qu’elle soit placée dans le gouvernement au sein de la commission de nomination des juges, ce qui avait déjà été promis au chef de la député «travailliste» Meirav Michaeli.

Lieberman et Gantz ne peuvent toujours pas partager le poste de ministre de l’Agriculture. Le poste est désormais occupé par Alon Shuster de Kahol Lavan, et Gantz refuse obstinément de le donner à Lieberman. La situation est compliquée par le fait que le portefeuille du ministre des Affaires du Néguev et de la Galilée pour Shaked, promis par le parti de Liberman, exige qu’il soit donné à Yamina.

Yamina a également fait une demande, auparavant pour une raison non prise en compte par le bloc Lapid : le parti insiste sur le fait qu’il est impossible de confier la présidence du comité financier de la Knesset au parti de Lieberman, qui deviendra ministre des Finances – cela donnerait au NDI trop de pouvoir sur toutes les questions financières. Désormais, personne ne veut parler de points noirs sur la réputation de Lieberman, mais les soupçons de fraude financière et de corruption à son encontre n’ont pas été dissipés par le tribunal, et il serait imprudent de l’ignorer.

Enfin, le parti RAAM a également une demande inacceptable pour la partie de centre-gauche de la coalition : ne pas promouvoir les questions de droits des minorités sexuelles. Il est probable que la coalition devra donner à ses membres la liberté de voter sur ces questions.

Il est déjà clair que le gouvernement qui se crée décevra tous ceux qui y placent trop d’espoir. S’il est néanmoins créé et dure au moins un an, ce sera déjà une réalisation majeure.