Dans une déclaration extraordinaire, le conseiller de l’Ayatollah Khamenei a mis en garde contre toute réponse « non calculée » aux attaques israéliennes après qu’elles ont attaqué l’Iran le mois dernier, surtout lorsque, quelques heures plus tard, la victoire de Trump à l’élection présidentielle américaine a été annoncée.
Ali Larijani a déclaré jeudi soir dans une interview à la télévision d’État : « Israël vise à transférer le conflit en Iran. Nous devons agir avec sagesse pour éviter de tomber dans ce piège et ne pas réagir de manière inconsidérée ».
Larijani, l’une des personnalités politiques les plus éminentes d’Iran et ancien président du Parlement, a ajouté : « Nos mouvements et nos réactions sont déterminés de manière stratégique, nous devons donc éviter toute réaction émotionnelle ou inconsidérée et rester complètement rationnels.
Avant cela, le président iranien Massoud Pazhkian avait déclaré que s’il y avait un cessez-le-feu entre les alliés de l’Iran et Israël, cela affecterait (positivement) la réponse de Téhéran aux attaques israéliennes.
Ces deux positions ont été interprétées comme un « retrait clair » de Téhéran et une tentative d’apaiser les tensions avec Israël, dès l’annonce de la victoire de Trump à la Maison Blanche, selon les observateurs.
Le directeur du Centre Ahwazi d’études politiques et stratégiques, Hassan Radi, affirme que le retour de Trump à la présidence des États-Unis a provoqué un « tremblement de terre dans les cercles politiques, sécuritaires, militaires et économiques du régime iranien, le régime craignait l’arrivée de Trump »
Trump devrait revenir à la Maison Blanche en janvier prochain.
Des avions militaires israéliens ont attaqué des sites militaires en Iran le 26 octobre en réponse à une attaque majeure de missiles iraniens contre Israël au début du mois.
L’Iran a lancé 200 missiles sur Israël le 1er octobre en réponse à l’élimination du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que d’un haut responsable des Gardiens de la révolution lors d’une attaque israélienne au sud de Beyrouth, et à l’élimination du directeur du bureau politique du Hamas, Ismail. Haniyeh, dans une opération à Téhéran attribuée à Israël.
Après la réponse d’Israël, l’Iran s’est engagé à répondre à toute attaque, mais c’était avant la victoire de Trump.
Radi estime que « même si l’Iran décide d’attaquer Israël, je pense que l’attaque sera très limitée uniquement pour préserver sa dignité et rien de plus ».
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