Un jeune juif agressé par la police en larmes à la Knesset : « Vous avez ruiné ma vie, je me suis senti comme dans la Shoah »

Haim Mizrahi, habitant de JĂ©rusalem, qui a Ă©tĂ© agressĂ© par la police, a fondu en larmes lors d’une audience devant le ComitĂ© de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. « Je ne le mĂ©rite pas. Tu as ruinĂ© ma vie, je me sentais comme dans l’Holocauste. »

Rappel des faits lors d’une manifestation des haredim contre les tĂ©lĂ©phones portables :

Haim Mizrahi, un jeune homme ultra-orthodoxe de JĂ©rusalem, a remarquĂ© qu’un conducteur heurtait une autre voiture garĂ©e dans la rue. Lorsqu’il a essayĂ© de l’avertir, des policiers en civils ont soudainement sautĂ© de cette mĂȘme voiture, l’ont brutalement battu et l’ont emmenĂ© en garde Ă  vue. Depuis son hĂŽpital, il a dĂ©crit en larmes ce qui s’est passĂ© : « Je me suis Ă©vanoui depuis plusieurs fois, me rĂ©veillant la nuit en sueur, hallucinant. J’ai peur. »

Malheureusement ce sont des graves violences policiĂšres qui se sont dĂ©roulĂ©es au dĂ©but du mois de janvier, Ă  JĂ©rusalem : plusieurs dĂ©tectives circulant dans un vĂ©hicule civil ont suivi une autre voiture sur la route. Haim Mizrahi, un jeune homme ultra-orthodoxe qui venait de faire une pause dans un magasin voisin, l’a remarquĂ© et leur a fait un commentaire – alors qu’il ne savait pas qu’il s’agissait de policiers. En rĂ©ponse, les dĂ©tectives sont sortis de la voiture, l’ont agressĂ© – et l’ont placĂ© en garde Ă  vue et sans qu’il n’ait rien fait.

« J’ai fait une pause du travail au magasin, j’ai parlĂ© et ri avec mes amis. À 300 mĂštres du magasin, il y a eu une manifestation sans rapport avec moi. Une voiture blanche a tapĂ© la voiture d’une femme. « Soudain ils m’ont sautĂ© dessus et m’ont battu. Ils n’ont pas eu pitiĂ© de moi. Ils m’ont cruellement mis dans la voiture, se sont assis sur moi et m’ont donnĂ© un coup de poing Ă  la tĂȘte. »

« Je ne respirais pas, j’ai demandĂ© qu’on me laisse respirer. Le policier assis sur moi a dit : ‘Tu vas bien, tu peux respirer’ et a continuĂ© Ă  me frapper Ă  la tĂȘte. Ils m’ont mis en garde Ă  vue et ne m’ont pas laissĂ© aller aux toilettes pendant cinq heures. »

« Je me suis Ă©vanoui plusieurs fois Ă  la maison, j’avais mal. J’avais des douleurs dans les yeux que je ne pouvais pas supporter. Je me rĂ©veille la nuit en transpirant, en hallucinant, comme si on m’attaquait encore, encore. C’est une peur qui ne s’explique pas. C’est juste une horreur, ça ne me quitte pas un instant » .

« J’essayais juste d’aider la femme effrayĂ©e. Dans ma vie de tous les jours, je ne joue pas avec la police, je ne les cherche pas. Je suis un homme qui travaille du matin au soir et qui Ă©tudie. Je suis tellement humiliĂ© et j’ai toujours mal, peur tout le temps. « 

 » La police a affirmĂ© devant le tribunal que j’ai insultĂ© un policier, et que je l’ai Ă©tranglĂ© et ce n’est pas vrai. Il y a des vidĂ©os, tout est documentĂ©. Au tribunal, ils ont inventĂ© des choses que je n’ai pas faites. Je veux que justice soit faite, je n’ai rien fait et les gens le savent. Tout le monde me connaĂźt, je suis une personne innocente. AprĂšs qu’il m’ait Ă©tranglĂ© et que j’ai vu son talkie-walkie, j’ai rĂ©alisĂ© qu’il Ă©tait flic. »

La rĂ©ponse de la police israĂ©lienne : « Les circonstances de l’arrestation par la force de dĂ©tective qui a Ă©tĂ© appelĂ©e pour s’occuper des troubles d’hier Ă  JĂ©rusalem font l’objet d’une enquĂȘte par le DIP. Dans la mesure oĂč il dĂ©couvre que l’un des dĂ©tectives prĂ©sents sur les lieux a agi illĂ©galement, la question sera traitĂ©e en consĂ©quence. Dans le mĂȘme temps, nous soulignons que l’activitĂ© des forces de police contre les Ă©meutes, le vandalisme, les menaces et la violence contre les commerçants locaux, et en particulier contre les magasins cellulaires, se poursuivra aussi longtemps que nĂ©cessaire. La police n’autorisera pas les Ă©meutes, la violence et toute tentative de nuire aux personnes ou aux biens lors de ces manifestations. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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