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Un juge israélien compare les religieux aux terroristes : vers sa révocation imminente
Le scandale ne faiblit pas autour du juge Yoram Broza, vice-président du tribunal de première instance de Be’er Sheva, après que ses déclarations incendiaires contre les religieux et les membres du gouvernement ont été rendues publiques. Plusieurs mois après la révélation de ses propos, le Commissaire aux plaintes du public sur les juges, Asher Kola, recommande officiellement de ne pas prolonger son mandat.
Dans un rapport très ferme, le juge Kola appelle le ministre de la Justice et le président de la Cour suprême à examiner d’urgence le maintien de Broza à son poste. Il écrit : « Il est approprié que sa fonction de vice-président soit examinée. » Une déclaration sans ambiguïté dans un contexte où la justice israélienne est sous surveillance publique permanente.
💣 Propos choquants et accusations dangereuses
Selon plusieurs sources concordantes, le juge Broza aurait tenu des propos comparant des citoyens religieux à des terroristes, et imputant directement aux religieux la responsabilité du massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Il aurait en outre attaqué personnellement des magistrats religieux, leur reprochant leur orientation idéologique ou spirituelle.
Ces dérapages verbaux, d’une violence inouïe, ont immédiatement suscité une vague d’indignation. Le député Yitzhak Kroizer, qui avait déposé une plainte officielle contre le juge, salue aujourd’hui la décision du Commissaire :
« Cette décision est essentielle pour restaurer la confiance du public dans le système judiciaire. Il est impensable qu’un juge tienne des propos aussi abjects et haineux envers une partie entière de la société. »
⚖️ Un pas vers la révocation ?
Le système judiciaire israélien est souvent accusé d’être déconnecté de certaines franges de la population, notamment du public religieux, national et sioniste. Mais jamais un magistrat de haut rang n’avait été pris en flagrant délit d’une telle hostilité verbale envers les citoyens qu’il est censé servir avec impartialité.
La déclaration du juge Kola pourrait ouvrir la voie à une décision politique forte : celle du ministre de la Justice et du président de la Cour suprême, qui doivent maintenant décider s’ils entérinent ou non la recommandation de ne pas reconduire Broza dans ses fonctions.
🧨 Un climat judiciaire inflammable
Ce scandale intervient dans un climat de tension entre le pouvoir judiciaire et les milieux religieux et conservateurs en Israël. Après des années de débats sur les limites du pouvoir des juges, et dans un contexte post-7 octobre où l’unité nationale est cruciale, une telle prise de position de la part d’un haut magistrat fait figure de faute morale et institutionnelle.
La droite politique, de son côté, réclame non seulement la fin immédiate de la carrière judiciaire de Broza, mais également une enquête complète sur les opinions idéologiques exprimées dans les hautes sphères de la magistrature israélienne.
Sur Infos-Israel.News, des voix s’élèvent pour rappeler que la justice israélienne ne peut se permettre de devenir un terrain de règlement de comptes idéologiques, surtout face à une société israélienne marquée par le deuil, la guerre, et une polarisation interne croissante.
📌 Le juge Broza, en poste à Be’er Sheva, est un magistrat expérimenté, mais ses propos délibérément haineux contre les juifs religieux le placent aujourd’hui dans une position indéfendable. Le fait même qu’un haut magistrat ait tenu de tels propos ébranle la légitimité d’un système judiciaire censé protéger toutes les composantes de la société israélienne.
Il ne s’agit pas ici de débats politiques, mais d’un principe fondamental : un juge ne peut se permettre de mépriser publiquement ceux qu’il doit juger avec équité. Et encore moins d’accuser un segment entier de la population israélienne d’être responsable du plus grand massacre survenu depuis la Shoah.
📣 Et maintenant ?
La balle est dans le camp du ministre de la Justice, qui devra choisir : fermer les yeux, ou envoyer un message fort de tolérance zéro face à la haine institutionnelle.
🔗 Voir aussi : les tensions croissantes entre les juges et les religieux
🔗 Chronologie de l’affaire Broza et réactions politiques
🔗 La justice israélienne face à la critique publique
🔗 Que prévoit la loi israélienne en cas de dérapage judiciaire ?
🔗 Magistrature en Israël – Wikipédia