Pendant des travaux de rénovation effectués dans une maison privée à Ein Kerem dans un quartier pittoresque de Jérusalem, un Mikvé vieux de 2000 ans a été découvert sous le plancher du salon. Les fonctionnaires des Antiquités israéliens ont été surpris de découvrir sous le tapis élégant, dans le salon d’une atmosphère accueillante et familiale d’une famille du quartier à grande présence arabe, une paire de portes en bois qui cache un souterrain. 

Ce Mikvé rituel, de 3,5 m de long, et 2,4 m de large, et 1,8 m de profondeur a été méticuleusement construit selon les lois de la Halakha. Un escalier conduit à la partie inférieure. Selon les experts, ce site date du Second Temple (1er siècle après JC) et l’on peut y voir des traces de feu, (ce qui peut constituer une preuve qu’il date de la destruction du Beth Hamikdach entre 66 et 70 CE. Des fragments d’outils en pierre ont aussi été retrouvés toujours datant du Deuxième Temple.

Selon l’archéologue, Amit Ram, de Jérusalem : «Ce type d’ antiquité dans une maison privée, ne peut exister qu’en Israël, et à Jérusalem en particulier. Au-delà de l’étonnement d’une telle découverte insolite, il faut savoir que Ein Kerem est considéré comme un lieu sacré du christianisme mais ce site prouve que la présence juive était intense. C’est aussi le même endroit où ont débuté les événements du Nouveau Testament, où est né Jean-Baptiste et Elizabeth, mais aussi, Marie, mère de Jésus. Ces vestiges archéologiques à Ein Kerem renforcent l’hypothèse que cet endroit appartenaient aux juifs à l’époque du Second Temple.

(Photo: Assaf Peretz, offerte gracieusement par l’Autorité des Antiquités d’Israël)

Les propriétaires de cette maison qui sont d’origine indienne ont dit: «Au départ, nous ne savions pas avec certitude l’importance de cette découverte dans notre maison, et nous avons hésité à contacter l’AAI, en raison des conséquences qui pourrait impliquer notre famille. Dans le même temps, nous sentions que sous ce plancher, se trouvait une valeur historique, et aussi un devoir civique de notre part. »

« Nous avons estimé qu’il était normal d’informer et documenter les concernés.  Nous nous sommes alors tournés vers l’Autorité des Antiquités pour l’achèvement des travaux d’excavation et en effet, à notre grande surprise, nous avons trouvé des partenaires dignes et des membres de l’Autorité Antiquités qui ont démontré un grand professionnalisme, intéressant et agréable ».