Avant que le prĂ©sident amĂ©ricain Trump dĂ©cide de renvoyer les conseillers militaires amĂ©ricains de Syrie, un dialogue diplomatique sâest tenu dans les coulisses, y compris avec les pays arabes et la Russie.
Un haut responsable de la sĂ©curitĂ© jordanien a confirmĂ© Ă Israel Hayom que Washington, JĂ©rusalem, Amman et Riyad avaient convenu avec le prĂ©sident russe Poutine que lâarmĂ©e russe en Syrie sâemploierait Ă contrĂŽler le Hezbollah et lâIran dans le pays.
De maniĂšre moins importante, la Russie continuera de laisser Ă IsraĂ«l la libertĂ© dâagir contre des cibles du Hezbollah et de lâIran et contre des armes âĂ contrepoidsâ en Syrie, selon un responsable jordanien, ce sont ces accords entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui ont facilitĂ© le retrait amĂ©ricain de la Syrie.
Selon les responsables jordaniens, tant sur le plan politique que sur le plan de la sĂ©curitĂ©, les coulisses sont un effort conjoint de la Jordanie, dâIsraĂ«l et de lâArabie saoudite pour minimiser la menace posĂ©e par la Syrie et lâIran aprĂšs que les Ătats-Unis ont annoncĂ© quâils retireraient leurs forces de la Syrie.
Les hauts responsables jordaniens qui se sont entretenus avec IsraĂ«l Hayom ont soulignĂ© que Washington avait clairement indiquĂ© aux pays concernĂ©s que les agences de renseignement amĂ©ricaines renforceraient considĂ©rablement la coopĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ© avec IsraĂ«l, la Jordanie et lâArabie saoudite, en particulier au niveau des renseignements, dans le cadre de la lutte pour la crĂ©ation dâun effort iranien visant Ă crĂ©er un âCorridor chiiteâ de TĂ©hĂ©ran Ă Beyrouth.
Par ailleurs, de hauts responsables des services de renseignement Ă©gyptiens ont affirmĂ© que, contrairement Ă IsraĂ«l, Ă lâArabie saoudite, Ă la Jordanie et mĂȘme Ă la Turquie, lâEgypte ne figurait pas parmi les pays avertis de la dĂ©cision amĂ©ricaine de quitter la Syrie.
En IsraĂ«l, le Premier ministre Benjamin Netanyahu sâest entretenu par tĂ©lĂ©phone avec le prĂ©sident amĂ©ricain. Les deux hommes ont discutĂ© des moyens de poursuivre la coopĂ©ration entre IsraĂ«l et les Ătats-Unis contre lâagression iranienne. Plus tĂŽt, lors dâune rĂ©union au sommet avec les dirigeants grecs et chypriotes qui se sont rendus Ă Beer Sheva, Netanyahu a dĂ©clarĂ© : âNous continuerons dâagir de maniĂšre trĂšs agressive contre les tentatives de lâIran de sâinstaller en Syrie et dâintensifier nos efforts dans les tunnels terroristes du Hezbollah et de la Syrie.
Cependant, lors de conversations Ă huis clos, la dĂ©cision de Trump de se retirer de la Syrie a Ă©tĂ© vivement critiquĂ©e :  âCela ne sert pas les intĂ©rĂȘts dâIsraĂ«l, nuit aux Kurdes, renforce Erdogan et permettra Ă lâIran de transfĂ©rer davantage dâarmes Ă la Syrie.â
IsraĂ«l Hayom a appris quâen dĂ©pit du Premier ministre Netanyahu, qui est Ă©galement ministre de la DĂ©fense et des Affaires Ă©trangĂšres, le prĂ©sident Trump lâavait informĂ© de son intention de renvoyer les soldats amĂ©ricains de Syrie et le secrĂ©taire dâĂtat amĂ©ricain Mike Pompao lui avait parlĂ© mardi, concernant des  » informations importantes non communiquĂ©es au Conseil de sĂ©curitĂ© nationale ou aux ministres ».
Les ministres et les sources de lâestablishment politique ont confirmĂ© les informations Ă IsraĂ«l Hayom. Un des ministres a mĂȘme dĂ©clarĂ© Ă IsraĂ«l Hayom que le Premier ministre sâĂ©tait peut-ĂȘtre inquiĂ©tĂ© des dĂ©clarations faites par les ministres Ă lâencontre de la dĂ©cision amĂ©ricaine et avait donc gardĂ© ces informations pour lui.
 » Le dĂ©part de la Syrie nâest pas une surprise », a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain. âIl y a six mois, lorsque jâai dĂ©clarĂ© publiquement que je voulais le faire, jâai acceptĂ© de rester plus longtemps. Nous avons fait le travail des autres et il est temps de rentrer chez nous et de reconstruire. â selon Trump.
Ajoutant :â Les Ătats-Unis veulent-ils devenir des policiers du Moyen-Orient et ne rien obtenir en retour, mis Ă part un gaspillage de vies prĂ©cieuses et des milliards de dollars pour protĂ©ger les autres ? La Russie, lâIran, la Syrie et bien dâautres ne sont pas heureux de partir, contrairement Ă Pike News, car ils vont devoir combattre les terroristes de Daesh et les autres quâils haĂŻssent sans nous, nous avons vaincu Daesh et il est temps que nos forces rentrent chez elles.
CNN et Reuters ont déclaré que cette décision entraßnerait probablement également la fin des frappes aériennes américaines contre des cibles de Daesh en Syrie. Pendant ce temps, le vice-président Mike Pence a rencontré des législateurs des deux partis qui ont critiqué la décision.
Lâannonce dramatique faite par le prĂ©sident Trump concernant le retrait des soldats amĂ©ricains de Syrie a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©e par ses alliĂ©s europĂ©ens : la France et la Grande-Bretagne qui ont clairement indiquĂ© quâelles ne souhaitaient pas suivre les Ătats-Unis, mais quâelles laisseraient leurs unitĂ©s militaires en Syrie. Selon les capitales europĂ©ennes, la lutte contre Daesh nâest pas encore terminĂ©e et lâorganisation terroriste islamiste radicale continue de reprĂ©senter une menace, malgrĂ© les dĂ©gĂąts considĂ©rables causĂ©s Ă son pouvoir et la rĂ©duction de son contrĂŽle.
Dâautre part, sans surprise, le prĂ©sident russe Vladimir Poutine a saluĂ© la dĂ©cision amĂ©ricaine, qui permet en rĂ©alitĂ© Ă la Russie dâĂȘtre le facteur dominant en Syrie. âLa dĂ©cision des Ătats-Unis est correcteâ, a dĂ©clarĂ© Poutine. âTrump a raison de dire quâune victoire sur Daesh a Ă©tĂ© remportĂ©e. Nous avons portĂ© des coups sĂ©vĂšres Ă lâorganisation â.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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