Le parlementaire égyptien Sayed Faraj a publié une déclaration disant qu’il se formait une délégation parlementaire de dix législateurs pour aller à la Knesset israélienne et discuter de sujets relatifs aux relations entre Israël et l’Égypte, selon les médias arabes.

« Il nous incombe de bénéficier de toutes les avancées d’Israël sans nous référer à la question de la normalisation avec les sionistes, » a tweeté Faraj. Selon les rapports, il est allé plus loin et a dit qu’il n’est pas contre la normalisation avec Israël, et que « nous devons être en contact avec eux ».

Les Égyptiens ont déjà commencé à se référer à Faraj comme le « nouveau législateur pour la normalisation », un titre dont il a hérité de l’ancien animateur de talk show et parlementaire Tawfiq Okacha, qui a été éjecté du parlement égyptien après sa rencontre avec l’ambassadeur d’Israël en Égypte. La réunion de Okacha avec l’ambassadeur a été si mal acceptée parmi les membres du Parlement égyptien qu’un parlementaire a même jeté sa chaussure à Okacha.

Faraj a réalisé que sa carrière pourrait être détruite par ces déclarations, et il a décidé de se faire interviewer par le journal égyptien Al-Watan, disant : « Je dis que si j’avais la possibilité de créer une délégation parlementaire composée de dix membres du Parlement pour aller à la Knesset afin d’exposer au monde qu’ils (les israéliens) sont responsables de la terreur dans le monde arabe, je le ferais ».

Le parlementaire a ajouté que certaines personnes pouvaient avoir construit une théorie qu’il était celui qui avait lancé l’initiative, mais que cela n’était tout simplement pas le cas.

« Je suis contre la normalisation avec Israël », a-t-il dit, en se référant au tweet renié, et il a dit qu’il avait été envoyé par quelqu’un d’autre en son nom.

Dans une déclaration officielle de son bureau qui a été publiée dans les médias égyptiens, il a précisé qu’il soutenait pleinement les Palestiniens, et que ses paroles avaient été prises hors contexte. Faraj a également ajouté qu’il appellait les partis de l’opposition israélienne à faire pression sur la coalition gouvernementale afin de trouver une solution à la question palestinienne, et d’agir sur la base d’un accord politique juste.

Il semble que 37 ans après la signature d’un traité de paix avec Israël, la « normalisation » soit toujours considérée comme un gros mot en Égypte et au parlement égyptien.