Un rappel pré-Rosh Hashana : le vrai repentir est possible pour tout le monde

Nos sages enseignent que celui qui se repent correctement est crĂ©ditĂ© comme s’il «   est allĂ© Ă  JĂ©rusalem, a reconstruit le Temple, Ă©rigĂ© l’autel et offert tous les sacrifices requis ».

Avec les grandes vacances qui approchent Ă  grands pas, la repentance est certainement le thĂšme de la saison.

Bien que la repentance consiste aujourd’hui en priĂšre et en confession, Ă  l’époque biblique et du Temple, elle incluait Ă©galement des sacrifices d’animaux. DiffĂ©rents pĂ©chĂ©s nĂ©cessitaient diffĂ©rents types d’offrandes, diffĂ©rents types d’animaux et diffĂ©rentes procĂ©dures.

NĂ©anmoins, mĂȘme alors, les sacrifices ne suffisaient pas. Il est toujours facile de passer par les Ă©tapes, mais pour intĂ©rioriser et montrer la sincĂ©ritĂ© de notre repentir, il en faut bien plus. Les Écritures nous disent que les sacrifices vides de sens ont peu de sens s’ils ne sont pas accompagnĂ©s de priĂšre et d’un repentir sincĂšre. Prenez, par exemple, ces passages : « Je dĂ©sire le vĂ©ritable amour, et pas seulement les sacrifices, [je veux voir] la connaissance de Dieu et pas seulement les holocaustes. (OsĂ©e 6: 6), «Retournez Ă  Dieu avec des paroles (priĂšre) » (OsĂ©e 14: 2) et «Les sacrifices et les offrandes [insignifiants] ne plaisent pas Ă  [Dieu]». (Psaumes 40:6)

Ainsi, en plus des sacrifices, Dieu veut entendre nos priĂšres et nous voir accomplir des actes de charitĂ©, Ă  la fois en gĂ©nĂ©ral et comme forme de repentance en particulier. Cela est particuliĂšrement vrai aujourd’hui, Ă©tant donnĂ© qu’il n’y a pas de sacrifices d’animaux et pas de temple sacrĂ©.

Comme le dit le Talmud : « Rabbi Yohanan ben Zakkai marchait avec Rabbi Yehoshua aprĂšs la destruction du Temple. Le rabbin Yehoshua regarda les ruines du Temple et s’écria : « 
 Le lieu qui a expiĂ© les pĂ©chĂ©s du peuple juif est en ruines ! Le rabbin Yohannan ben Zakkai l’a rĂ©confortĂ© en disant : ‘
 Nous pouvons encore obtenir l’expiation par des actes de bontĂ© de cƓur.’ »

Selon un passage encore plus fort : « Rabbi Elazar a dit : Faire des actes de charitĂ© est plus grand que d’offrir tous les sacrifices, comme il est Ă©crit : ‘Faire l’aumĂŽne et la justice est plus dĂ©sirable Ă  Dieu que les sacrifices.’ » (Proverbes 21:3 ).

Sur la base de ce qui prĂ©cĂšde, nos sages nous disent que celui qui se repent correctement, prie, confesse et fait des actes de charitĂ© est Ă©galement crĂ©ditĂ© comme s’il «   est allĂ© Ă  JĂ©rusalem, a reconstruit le Temple, Ă©rigĂ© l’autel et offert tous les sacrifices requis. .” Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, on nous dit que « l’étude de la Torah remplace les sacrifices  » Par consĂ©quent, l’augmentation de notre Ă©tude de la Torah est particuliĂšrement encouragĂ©e Ă  cette pĂ©riode de l’annĂ©e.

La repentance est un outil puissant, un don en fait, qui garantit que nous ne serons jamais Ă©loignĂ©s de Dieu. La repentance sincĂšre « fonctionne » toujours – une personne peut toujours ĂȘtre pardonnĂ©e lorsqu’elle Ă©prouve sincĂšrement des remords pour ses mauvaises actions et s’engage Ă  changer. Comme le dit MaĂŻmonide, « MĂȘme si un homme a pĂ©chĂ© toute sa vie et se repent le jour de sa mort, tous ses pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s. »

Voici quelques-unes des pratiques recommandĂ©es dans le processus de repentance. Tout d’abord, il faut confesser le pĂ©chĂ©, regretter de l’avoir commis et s’engager Ă  ne jamais le rĂ©pĂ©ter. Une façon de mieux s’assurer qu’une personne ne rĂ©pĂ©tera pas un pĂ©chĂ© est d’agir dans un extrĂȘme opposĂ©. Par exemple, une personne qui se repent d’avoir menti devrait faire des efforts supplĂ©mentaires pour ne dire que la vĂ©ritĂ©. Bien sĂ»r, il faut aussi prier pour ĂȘtre pardonnĂ© du pĂ©chĂ©. Et nous avons dĂ©jĂ  discutĂ© de l’importance d’accompagner le processus de repentance par des actes de bontĂ©.

Le mouvement « Ba’al Techouva »

Au sujet de la repentance et du changement, il convient de mentionner ce que l’on appelle le «mouvement Baal Techouva», faisant rĂ©fĂ©rence au retour des juifs laĂŻcs ou pĂ©cheurs au judaĂŻsme orthodoxe. Depuis la fin des annĂ©es 1960, un grand nombre de Juifs ont retrouvĂ© le chemin du judaĂŻsme traditionnel. Certains sont retournĂ©s au judaĂŻsme en raison de confĂ©rences inspirantes, d’apprentissage en ligne, d’influences rabbiniques ou simplement d’une rĂ©flexion sur soi et de la rĂ©alisation qu’un mode de vie sans religion est gĂ©nĂ©ralement un mode de vie avec peu de sens et de satisfaction. Les mouvements Habad-Loubavitch, Aish Hatorah et Breslev, pour n’en nommer que quelques-uns, comptent un nombre impressionnant de nouveaux adeptes religieux, ainsi que ceux qui ne les ont pas rejoints mais se sont engagĂ©s religieusement grĂące Ă  leurs efforts.

Celui qui a adoptĂ© un style de vie religieux est appelĂ© «Baal Techouva», ce qui signifie «celui qui s’est repenti» ou «celui qui est revenu». Des organisations telles que celles mentionnĂ©es ci-dessus sont connues sous le nom de mouvements kiruv ; le mot ‘Kiruv’ signifie ‘rapprocher’.

Pas de prosélytisme

Il ne faut pas confondre le mouvement Kiruv/Baal Techouva avec tout type de prosĂ©lytisme. Le prosĂ©lytisme cherche Ă  gagner des adeptes d’autres religions. Le mouvement Kiruv ne cherche qu’à rendre les Juifs plus religieux. Il n’y a pas de sensibilisation des non-juifs par les mouvements Kiruv.

Certains des pionniers et dirigeants les plus connus du mouvement Baal Techouva qui sont dĂ©cĂ©dĂ©s ces derniĂšres annĂ©es comprennent le chanteur, compositeur et professeur le rabbin Shlomo Carlebach ; l’auteur et traducteur Rabbi Aryeh Kaplan, qui Ă©tait connu pour sa vaste connaissance de la physique et de la Kabbale ; et le rabbin Menachem Mendel Schneerson, le regrettĂ© Rabbi de Loubavitch , dont les partisans sont probablement les plus actifs au Kiruv dans le monde aujourd’hui.


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