Dans le cadre de l’opération visant à conquérir la bande de Gaza, Tsahal prendra le contrôle des zones qu’elle occupera durant les combats. La population sera évacuée vers le sud de la bande, où elle recevra une aide humanitaire. Cependant, ce plan ne sera mis à exécution que si le Hamas refuse de libérer les otages.

Après l’approbation de l’élargissement de la guerre à Gaza, un haut responsable de la sécurité a révélé il y a peu que le nom de l’opération sera « Chars de Gédéon », dont l’objectif est de vaincre et soumettre le Hamas à Gaza et de libérer tous les otages. Cette opération a été approuvée hier à l’unanimité par le cabinet de sécurité.

Selon le plan élaboré par le chef d’état-major et le commandement de Tsahal, et approuvé par le ministre de la Défense et le Premier ministre, Tsahal renforcera ses troupes et agira avec force pour vaincre le Hamas, détruire ses capacités militaires et de gouvernance, tout en exerçant une forte pression pour la libération de tous les otages.

Une forte couverture défensive sera également fournie aux forces manœuvrantes depuis la terre, la mer et les airs, avec l’utilisation d’équipements lourds pour neutraliser les explosifs et détruire les structures menaçantes.

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Tsahal restera dans les zones conquises

Le responsable a précisé qu’un élément central du plan est l’évacuation massive de l’ensemble de la population gazaouie des zones de combat, y compris du nord de Gaza vers le sud, afin de distinguer les civils des membres du Hamas et de permettre à Tsahal une liberté opérationnelle.

Contrairement au passé, Tsahal restera dans chaque zone conquise, afin d’éviter le retour du terrorisme, et agira dans chaque zone nettoyée selon le modèle de Rafah, où toutes les menaces ont été neutralisées et qui a été intégrée à la zone de sécurité.

Aide humanitaire : uniquement après évacuation

Concernant l’aide humanitaire, il a été décidé que le blocus humanitaire se poursuivra, et qu’une opération humanitaire ne sera lancée qu’après le début de l’opération militaire et l’évacuation de la population vers le sud. Cette aide sera différenciée du Hamas par le recours à des entreprises civiles et la délimitation d’une zone sécurisée par Tsahal, notamment une zone stérile à Rafah, au-delà du corridor Morag, où les personnes entrant seront filtrées par Tsahal afin d’empêcher l’infiltration de membres du Hamas.

Le responsable a ajouté que la préparation des forces avant la manœuvre crée une fenêtre d’opportunité jusqu’à la fin de la visite du président américain dans la région pour conclure un accord sur les otages, selon le « modèle Witkoff ». En cas d’accord, Israël cherchera à conserver les zones nettoyées et intégrées à la zone de sécurité au-delà des lignes de mars. Dans tout accord, temporaire ou permanent, Israël ne se retirera pas de la zone de sécurité autour de Gaza, destinée à protéger les localités israéliennes et à empêcher la contrebande d’armes vers le Hamas.

Si aucun accord sur les otages n’est conclu, l’opération « Chars de Gédéon » commencera avec une grande intensité et ne s’arrêtera que lorsque tous ses objectifs auront été atteints. Le plan prévoit également un départ volontaire pour les résidents de Gaza, en particulier pour ceux regroupés dans le sud hors du contrôle du Hamas, ce qui fera partie intégrante des objectifs de l’opération.