On s’attend à ce que le prochain gouvernement soit entièrement contrôlé par le Fatah, et l’organisation souhaite nommer une personne parmi ses rangs, en supposant qu’elle puisse remplacer Abbas en tant que chef de l’Autorité.

Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Rami al-Hamdallah, a déclaré lundi que son gouvernement fonctionnait maintenant comme un gouver-nement de transition et qu’il avait informé le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, comme le rapportait Haaretz ce week-end, que les dirigeants du Fatah à Ramallah avaient commencé à discuter de la mise en place d’un nouveau gouvernement. Hamdallah ne devrait pas continuer à occuper ce poste.

Les pourparlers pour former le nouveau gouvernement n’incluent pas le Hamas et le Jihad islamique, mais plutôt des factions plus petites, de sorte qu’il devrait être sous le contrôle total du Fatah et d’Abbas. Azzam al-Ahmed, haut responsable du Fatah, a déclaré que l’un des principaux objectifs du prochain gouvernement serait d’isoler le Hamas dans la bande de Gaza, ajoutant que son organisation ne se lancerait pas dans des attaques contre des factions qui ne voudraient pas rejoindre le gouvernement. Al-Ahmad est reconnu comme un proche collaborateur d’Abbas, notamment en ce qui concerne les contacts avec d’autres organisations palestiniennes.

Al-Ahmad a ajouté que les noms mentionnés comme candidats au prochain Premier ministre n’étaient pas nécessairement les seuls considérés. Selon l’Autorité palestinienne, Muhammad al-Shatiya, membre du Comité central du Fatah, serait le candidat le plus probable. Le ministre des Affaires civiles, Hussein A-Sheikh, secrétaire général du comité exécutif de l’OLP, Saeb Erekat, et Muhammad Mustafa, qui n’est pas clairement membre du Fatah mais qui est considéré comme proche d’Abbas.

Depuis des mois, on parle d’un changement de gouvernement à Ramallah, mais il a été retardé à cause de désaccords au sein du Fatah, de développements dans la région et d’une volonté d’épuiser les efforts de réconciliation avec le Hamas. Selon des responsables du Fatah, il est clair que les négociations pour la réconciliation ne progressent pas et qu’Israël est occupé par les prochaines élections.

Le Fatah veut mettre le gouvernement dans une perspective d’avenir compte tenu de la situation d’Abbas âgé de 83 ans. Le Premier ministre étant susceptible de devenir le chef de l’Autorité palestinienne, l’intention est de nommer un membre du Fatah, qui représente la génération intérimaire du mouvement. Outre le Premier ministre, il y a le chef de l’OLP, qui est l’autorité politique suprême, et le président du Fatah et Abbas occupe actuellement les deux postes, en plus de présider l’Autorité palestinienne.

Le gouvernement d’al-Hamdallah, nommé par Abbas en juin 2013, était perçu comme un gouvernement composé de responsables. Il a lui-même été décrit comme le député d’Abbas, dont les deux principaux conseillers, Ziad Abu Amro et Muhammad Mustafa, ont été nommés vice-premiers ministres. Cela contraste avec le prédécesseur d’Al-Hamdallah, Salam Fayyad, qui a dirigé une politique indépendante, en particulier dans le domaine économique, et exaspéré Abbas et le Fatah.