Dans une interview accordée à la chaîne Al-Sharq saoudienne, un responsable du Hamas a affirmé que les parties étaient « plus proches que jamais d’un échange de prisonniers et d’une trêve, à condition que Netanyahu ne fasse pas échouer l’accord ». Selon lui, « les États-Unis doivent maintenant faire pression sur Netanyahu pour finaliser l’accord ».
Le responsable a déclaré que le Hamas et les autres groupes terroristes palestiniens avaient présenté une « position avancée » et fait preuve de « flexibilité », notamment en acceptant une cessation progressive des hostilités et un retrait échelonné selon un calendrier précis et convenu. Cela serait accompagné de « garanties par des médiateurs internationaux pour mettre fin à l’agression ».
Cependant, il a souligné que le Hamas et les autres groupes terroristes dans la bande de Gaza « ne renonceront pas à leurs exigences ». Selon lui, ces exigences incluent « la fin de la guerre, un retrait total de Gaza, le retour des réfugiés et un échange de prisonniers digne ».
Il a également révélé que les médiateurs avaient ordonné de ne pas divulguer les détails de l’accord « pour garantir son succès et éviter que Netanyahu ne l’utilise comme excuse pour se dérober ». Selon lui, les médiateurs intensifient les négociations et les discussions pour combler les écarts et parvenir à un accord dans un avenir proche.
Une autre source impliquée dans les négociations a évoqué la position des États-Unis, indiquant que le Hamas avait été informé que l’administration américaine et le président élu Donald Trump « souhaitaient un échange de prisonniers et un accord de cessez-le-feu dans les plus brefs délais, peut-être avant la fin de l’année et avant l’investiture de Trump ».
Pression pour augmenter le nombre de prisonniers libérés
Un lourd secret pèse sur les négociations concernant l’échange de prisonniers, ce qui montre que les discussions en coulisse sont sérieuses et avancées. Le principal point de divergence qui entrave la poursuite des négociations et révèle un écart important entre Israël et le Hamas concerne le nombre de prisonniers qui seraient libérés dans le cadre de l’accord.
Cette divergence a été mise en lumière lors de la conversation entre Netanyahu et Trump, qui a eu lieu il y a deux jours. Selon deux sources familières avec les détails, le Premier ministre a dit au président élu que « les États-Unis doivent faire pression sur les médiateurs pour accepter de libérer un nombre beaucoup plus important de prisonniers. Le Hamas propose un nombre de prisonniers pour l’échange humanitaire qui est inacceptable ».
Israël exige un nombre maximal de prisonniers, bien plus élevé que ce que le Hamas propose. Cependant, des responsables de la sécurité estiment qu’il existe maintenant une volonté du Hamas, qui n’était pas présente auparavant, de parvenir à un accord. L’estimation est que si l’accord se concrétise, il commencerait sous l’administration Biden et se poursuivrait sous l’administration Trump.