Le journaliste et communicant Eli Guthelf a publié un texte profondément personnel, devenu viral, dans lequel il raconte la souffrance invisible qu’il a vécue adolescent. Dans ce témoignage rare, il décrit son entrée dans une prestigieuse yeshiva à l’âge de 14 ans. Sur le papier, il avait tout : un bon niveau, des amis, une famille aimante, un environnement éducatif stable. Mais en réalité, écrit-il, « je me couchais chaque nuit en pleurant, en priant Dieu de me reprendre ».
Guthelf explique que malgré son intégration sociale apparente, il se sentait intérieurement vidé et brisé, incapable de partager ce qu’il vivait. Il décrit une solitude psychologique intense et la sensation que « tout le monde pense que tu vas bien alors que tu te consumes de l’intérieur ». Ce n’est que grâce à l’attention de deux étudiants plus âgés, l’un conscient de sa détresse et l’autre sans même savoir ce qu’il traversait, qu’il a pu remonter la pente.
Dans son texte, il rappelle que plusieurs figures bibliques — Moïse, Rachel, Élie, Jonas — ont exprimé des souhaits de mort dans des moments de crise, soulignant que la souffrance psychique n’est ni nouvelle ni honteuse. Son appel est clair : apprendre à regarder les autres réellement, à s’intéresser, à tendre la main. « Un sourire, une question, une écoute peuvent sauver une vie », écrit-il.
Le texte a suscité une réaction puissante dans la communauté, à un moment où la santé mentale des jeunes devient un sujet central en Israël, notamment depuis les traumatismes de la guerre et l’augmentation des cas de détresse psychologique chez les adolescents.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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