Un tribunal de la banlieue parisienne de Bobigny a décidé d’interdire toute présence israélienne à une exposition internationale d’armes à Villepinte, près de Paris.
Le 31 mai, le ministère français de la Défense a ordonné aux organisateurs de l’exposition d’interdire la création d’un pavillon israélien « en raison de soupçons de crimes de guerre, voire de génocide dans la bande de Gaza ».
Lors de l’exposition, qui se tiendra du 17 au 21 juin, l’industrie de défense israélienne devait être représentée par 74 entreprises.
Il a semblé aux organisations pro-palestiniennes que la destruction du pavillon israélien déjà établi n’était pas suffisante : elles ont intenté une action en justice exigeant qu’il soit interdit aux Israéliens de se présenter à l’exposition à quelque titre que ce soit, même en tant que particuliers.
Et les juges ont trouvé leurs arguments convaincants. Une copie du verdict, obtenue par le journal Le Parisien , indique que la société organisatrice a autorisé la participation d’Israéliens à un titre ou à un autre, indépendamment de l’absence de pavillon. « Cela ne devrait se produire sous aucune forme. Il faut interdire l’entrée aux fabricants d’armes israéliens, qu’il s’agisse d’employés d’entreprises, de leurs représentants ou de particuliers pouvant servir d’intermédiaires », indique le verdict.
Il a même été décidé de placer un panneau spécial à l’entrée du complexe d’exposition indiquant qu’il était interdit aux Israéliens d’y participer.
Début juin, en commentant la décision de boycotter nos entreprises de défense, des Israéliens ont souligné que dans ce cas, les systèmes de défense antimissile israéliens devraient être retirés de l’avion du président Macron.