Un tribunal militaire libanais a condamné deux citoyens libanais à de longues peines de prison pour avoir transmis des informations numériques à Israël. L’un des condamnés a été condamné à 15 ans de prison, l’autre à 10 ans. Le troisième suspect a été acquitté faute de preuves.

Selon des sources de l’AP, les condamnés ont utilisé un équipement sophistiqué pour scanner les réseaux mobiles à Beyrouth et dans sa banlieue sud, où se trouve le siège du Hezbollah. Ils ont remis environ 1 500 photographies à Israël. Ils ont été arrêtés l’année dernière, mais l’affaire n’a pas été couverte par les médias libanais.

Pendant ce temps, les frappes israéliennes sur les positions du Hezbollah se poursuivent dans le sud du Liban. Hier, l’armée israélienne a annoncé l’élimination d’un terroriste de l’organisation qui a participé à des activités terroristes dans la région de Kfarkel.

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La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a rapporté que la frappe avait été menée par un drone, tuant deux personnes. La veille, l’armée de l’air israélienne avait attaqué une usine de missiles du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, ainsi que plusieurs cibles dans la région de Janta. Les attaques ont eu lieu peu après une frappe contre le siège du Jihad islamique à Damas.

À la recherche d’« espions »
La guerre à Gaza a accru les inquiétudes au Liban quant à la possible présence d’agents collaborant avec Israël dans le pays. Les services de sécurité libanais signalent régulièrement l’arrestation d’espions présumés.

En octobre dernier, après une série d’attaques contre les téléavertisseurs du Hezbollah, l’armée libanaise a averti qu’Israël diffusait du contenu sur les réseaux sociaux pour attirer les utilisateurs vers des sites qui recueillent des renseignements ou recrutent des agents.

Un autre espion présumé a été arrêté en janvier de l’année dernière. Selon un article du journal Al-Akhbar, affilié au Hezbollah, il aurait été arrêté par les gardes du corps du président du Parlement libanais, Nabih Berri. Des dizaines d’enregistrements vidéo sur lui ont été retrouvés.

Le détenu prétendait travailler pour une entreprise qui coopère avec Google, mais une enquête a révélé que son entreprise avait passé un contrat avec une société étrangère qui fournissait à Google des données sur les routes dans différentes régions du Liban. Ils ont également trouvé sur lui un « appareil électronique de haute technologie », qui n’a pas été retrouvé en possession d’autres détenus.

Nouvelles données de recrutement
Ces derniers jours, des informations ont circulé au Liban sur la découverte de « dispositifs d’espionnage » prétendument laissés par Israël dans le sud du pays. Le journaliste d’Al-Manar, Ali Shuaib, a publié des images prises à partir de l’un de ces appareils.

Par ailleurs, on a appris l’existence du procès contre Mahmoud Hassan Nader, arrêté en août 2023 pour avoir collaboré avec les services de renseignement israéliens.

Selon le dossier, il aurait contacté l’agent présumé du Mossad via Facebook et aurait ensuite reçu de sa part une compensation financière pour avoir filmé certaines zones de Beyrouth et de ses environs. Nader a admis avoir reçu 1 300 $ pour avoir effectué ces missions, mais a déclaré qu’il ne savait pas qui était son supérieur. Il a été condamné à quatre ans de prison.