Dans la vidéo : Préparation des tombes pour les résidents du kibboutz Bari qui reposent au kibboutz Revivim / Eric Ephraim Moreno
Vers 18h00, le soleil commence déjà à se coucher, un autre enterrement se termine et des dizaines de personnes quittent le cimetière courbées et en deuil. La plupart d’entre eux, les survivants retournent à l’hôtel et aux appartements de remplacement. L’un des présents est Eran Doron, chef du conseil régional de Ramat Negev, voisin au sud du conseil de Shaar Negev, dont les habitants ont payé un lourd tribut dans le massacre. « Il y a trois jours, symboliquement, un habitant du kibboutz Revivim, âgé de 93 ans, est décédé. Il était pompier, il a participé à la construction du Néguev, et à vingt mètres de lui, nous creusons les tombes des citoyens qui se sont battus pour vivre.
« Il s’est battu pour l’établissement de l’État », dit Doron, « Il s’est battu pour la création de l’État, alors qu’aujourd’hui nous nous battons pour l’existence de l’État. » Doron continue : « Je n’y croyais pas quand j’ai dit à l’ingénieur du conseil que nous allions changer de plan et il aurait beaucoup à faire, et qu’il faudrait préparer 120 tombes. Est-ce que quelqu’un du gouvernement israélien s’est intéressé à cela ? Néanmoins, plus de 100 tombes de personnes massacrées, que l’État n’a pas protégées, seront enterrées ici. C’est rien. S’il s’agissait d’un cimetière militaire, le ministère de la Défense cocherait le traitement. C’est un pays dans un pays. »
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :