Selon CNN, les États-Unis ont reçu des renseignements indiquant qu’Israël se prépare à attaquer les installations nucléaires iraniennes, alors même que l’administration Trump mène des négociations avec le régime des ayatollahs.
Sur le plan militaire, en plus d’une éventuelle attaque aérienne, Israël est en négociation avec les États-Unis pour acquérir des missiles de croisière JASSM, qui pourraient jouer un rôle important dans une frappe contre l’Iran. Globes fait le point.
Qu’a rapporté CNN au sujet d’Israël et de l’Iran ?
CNN a révélé que les États-Unis détiennent des renseignements selon lesquels Israël se prépare à attaquer les installations nucléaires iraniennes, alors même que des discussions ont lieu entre l’administration Trump et Téhéran pour un nouvel accord nucléaire.
D’un côté, Donald Trump pourrait fortement s’opposer à une telle attaque, mais de l’autre, il n’est pas exclu que les préparatifs israéliens soient une stratégie pour faire pression sur l’Iran.
Quel impact sur les prix du pétrole ?
L’Iran étant le troisième producteur de pétrole de l’OPEP, la perspective d’une attaque israélienne et d’une escalade régionale a entraîné une hausse des prix du brut.
Le Brent a augmenté de 1,6 % pour atteindre environ 66,4 dollars le baril.
Selon la Banque centrale iranienne, les exportations de pétrole ont atteint 67 milliards de dollars au cours de la dernière année persane (jusqu’au 20 mars), un record sur dix ans et une hausse de 16,5 % par rapport à l’année précédente — malgré les sanctions.
Une attaque aérienne en Iran serait-elle la plus lointaine menée par Israël ?
Peut-être, mais pas forcément.
Israël a déjà frappé les rebelles houthis au Yémen, situé à environ 2 000 km d’Israël, alors que l’Iran est à environ 1 800 km.
L’armée de l’air israélienne dispose de missiles air-sol de moyenne et longue portée (Rampage, Rocks, LORA) qui permettent de frapper sans pénétrer l’espace aérien adverse.
Israël négocie également l’achat de missiles de croisière JASSM auprès des États-Unis, un atout stratégique pour viser l’Iran à distance.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Quelle est la situation économique actuelle en Iran ?
Alors que le programme nucléaire progresse, l’économie iranienne est en grande difficulté.
Le FMI estime que pour équilibrer son budget en 2025, l’Iran aura besoin d’un prix du pétrole de 163 $/baril, soit 2,5 fois plus qu’actuellement.
Le gouvernement s’est basé sur des exportations à 1,85 million de barils/jour, mais la réalité serait plus proche de 1,1 million. Le déficit budgétaire prévu pour 2025 pourrait ainsi atteindre près de 40 % du PIB.
Le FMI prévoit désormais une croissance réelle de seulement 0,3 % pour l’année, contre 3 % anticipés en octobre 2023, avant le déclenchement de la guerre des « Épées de fer ».
Les sanctions supplémentaires imposées par Trump en avril ont aggravé la situation, et même la Chine — principal client pétrolier de l’Iran — a réduit ses importations de 7 % en janvier-avril 2025 par rapport à l’année précédente.
Où en sont les négociations nucléaires ?
Le cinquième cycle de pourparlers entre les États-Unis et l’Iran devrait avoir lieu ce week-end à Rome.
Le principal point de désaccord concerne l’enrichissement de l’uranium sur le sol iranien : Téhéran refuse d’y renoncer, alors que Trump exige son abandon.
Washington se dit prêt à accepter un programme nucléaire civil, avec un enrichissement limité à 3,67 %.
Qu’est-ce que l’enrichissement de l’uranium ?
L’uranium naturel contient très peu d’uranium-235 (0,007 %). L’enrichissement vise à augmenter cette proportion pour permettre une réaction nucléaire.
Pour les centrales civiles : 3 % à 5 % suffisent, voire jusqu’à 20 % pour des réacteurs avancés.
Pour fabriquer des armes nucléaires, il faut enrichir à 85 % à 90 %.
Selon l’AIEA, en février 2025, l’Iran détenait 275 kg d’uranium enrichi à 60 %, pouvant être rapidement porté à 90 %.
Théoriquement, cette quantité suffirait à produire six bombes nucléaires.
À titre de comparaison, avant l’accord nucléaire de 2015, l’Iran possédait 8 710 kg d’uranium faiblement enrichi (3,67 %) et 195 kg à 20 %.
Quelle solution possible pour sortir de l’impasse nucléaire ?
Une solution potentielle serait le « modèle émirati » :
Les Émirats arabes unis, il y a 15 ans, ont renoncé à enrichir de l’uranium sur leur sol et exploitent aujourd’hui quatre réacteurs nucléaires alimentés par de l’uranium importé d’Australie.
Ce modèle, soutenu par l’AIEA, est considéré comme une référence mondiale.
Sous l’impulsion de Mohammed ben Zayed, les Émirats prévoient même de développer davantage leur programme nucléaire civil.
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