La banlieue de Bagnolet à Paris a accordé la citoyenneté d’honneur au meurtrier d’un américain et un diplomate israélien. Georges Ibrahim Abdallah avait été complice des assassinats en 1982 de Charles R. Ray, attaché militaire des États-Unis servant à Paris, et Yacov Bar-Simantov, un deuxième conseiller à l’ambassade d’Israël à Paris. Il purge une peine à perpétuité depuis 1987.
« Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste, a fait partie de la résistance lorsque son pays, le Liban, a été envahi par Israël en 1978. Il est un défenseur acharné de la juste cause palestinienne », a fait savoir la municipalité dirigée par Marc Everbecq (PC) dans une motion votée mercredi 11 décembre. C’est pour « faire grandir l’exigence de sa libération » qu’une telle décision a été prise à la majorité par le conseil municipal, affirme-t-on.

 

Bar-Simantov a été tué apres que le meurtrier s’est enfuit dans le métro parisien .L’homme lui a tiré dans la tête devant sa femme et ses enfants à côté de leur immeuble.Le diplomate était le deuxième secrétaire aux affaires politiques à l’ambassade.

Abdallah a aussi tué Ray, un attaché militaire adjoint, devant son appartement la même année. La motion adoptée par le conseil de Bagnolet, où le parti communiste français bénéficie d’une majorité, ne mentionne pas ses crimes. Dans ce document, il est considéré comme un « un des derniers prisonniers politiques de l’Europe» et «défenseur résolu de la cause palestinienne. »

Sa libération est empêchée « principalement en raison de l’intervention du gouvernement américain et pour appeler à sa libération, le conseil municipal fait de lui un citoyen d’honneur de Bagnolet » déclare le Maire.

Abdallah, qui a d’abord été admissible pour une libération conditionnelle en 1999, a échoué dans huit soumissions pour être libéré. Une commission des libérations conditionnelles a approuvé son offre la plus récente en Janvier, mais le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a refusé de signer l’ordre après des plaintes de l’ambassade des États-Unis et les législateurs du Congrès américain.

 

1 COMMENTAIRE