Une enquĂȘte rĂ©vĂšle que Vladimir Poutine n’Ă©tait pas un super espion soviĂ©tique mais juste un « livreur de courses »

Les histoires de l’hĂ©roĂŻsme du prĂ©sident russe Vladimir Poutine en tant qu’agent du KGB en Allemagne de l’Est sont lĂ©gendaires dans son pays natal, mais une enquĂȘte approfondie les a brisĂ©es et a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il n’était en fait qu’un fonctionnaire .

Poutine dans une conversation avec son cabinet de sécurité : « Nous ne permettrons pas à nos ennemis de déstabiliser la Russie » (Reuters)

Les histoires sur les exploits de Poutine en tant qu’officier du renseignement dans les annĂ©es 1980 varient : l’ùre d’avant la guerre froide est entourĂ©e de mystĂšre et lui-mĂȘme n’a jamais fait rĂ©fĂ©rence Ă  cette pĂ©riode, mais de nombreuses histoires publiĂ©es en Russie et dans le monde l’ont dĂ©peint comme un hĂ©ros qui, entre autres, a protĂ©gĂ© Ă  lui seul les bureaux du KGB contre le pillage et la rĂ©alisation de missions top secrĂštes – telles que des rĂ©unions avec des membres de la faction de l’ArmĂ©e rouge, une organisation armĂ©e d’extrĂȘme gauche Ă©galement connue sous le nom de gang Bader-Meinhof, qui a menĂ© des actions terroristes en Allemagne de l’Ouest en 1977 et est responsable du meurtre de dizaines de personnes et de la blessure d’environ deux cents personnes.

Selon son WikipĂ©dia entre 1985 et 1990, Poutine Ă©tait en poste Ă  Dresde et pour son service exceptionnel au cours de cette pĂ©riode, il a reçu l’Ordre du mĂ©rite de l’ArmĂ©e nationale populaire par la Stasi. AprĂšs l’effondrement du rĂ©gime est-allemand, il est rappelĂ© en Union soviĂ©tique.

Selon l’une des histoires sur le prĂ©sident russe qui circule depuis plusieurs annĂ©es, Poutine Ă©tait un officier de 35 ans des services secrets soviĂ©tiques, le KGB, en mission top secrĂšte en Allemagne de l’Est. Il a maintenu des contacts depuis Dresde avec les terroristes de la faction de l’ArmĂ©e rouge en Allemagne de l’Ouest et leur a fourni des armes et des instructions. On prĂ©tend que Poutine a organisĂ© un certain nombre de rĂ©unions secrĂštes entre le KGB, le ministĂšre de la SĂ©curitĂ© d’État de l’Allemagne de l’Est et le gang Bader-Meinhof, au cours desquelles des attaques contre des cibles importantes ont Ă©tĂ© discutĂ©es – comme l’assassinat en 1989 du prĂ©sident de la Deutsche Bank, Alfred Herrhausen.

L’histoire des liens prĂ©sumĂ©s de Poutine avec le gang terroriste notoire s’est retrouvĂ©e dans deux biographies internationales Ă©crites sur le prĂ©sident russe – dont le best-seller « Putin’s Network » de la journaliste britannique Catherine Belton. Apparemment, la mĂȘme source a Ă©tĂ© utilisĂ©e comme tĂ©moin dans chaque cas : l’ancien membre prĂ©sumĂ© de la faction de l’ArmĂ©e rouge qui a rĂ©vĂ©lĂ© l’histoire de maniĂšre anonyme.

 Une enquĂȘte rĂ©vĂšle que Vladimir Poutine n’Ă©tait pas un super espion soviĂ©tique mais juste un « livreur de courses » - Infos-Israel.News

Le rapport affirme que Poutine est rarement mentionnĂ© dans les archives de la Stasi – la police secrĂšte de l’Allemagne de l’Est. LĂ  oĂč il est mentionnĂ© dans les dossiers, il ne s’agit que de choses comme son anniversaire ou ses missions de gestion, et il n’y a aucune preuve pour Ă©tayer les histoires mentionnĂ©es prĂ©cĂ©demment.
Super espion ou fonctionnaire menteur ?

Une autre histoire cĂ©lĂšbre Ă  son sujet est qu’en 1989, il a affrontĂ© seul des manifestants qui prĂ©voyaient de prendre d’assaut le siĂšge du KGB , mais Der Spiegel affirme que cela ne s’est probablement jamais produit. « Selon une version, un petit homme solitaire se tenait Ă  l’entrĂ©e du siĂšge voisin de la Stasi et regardait le spectacle Ă  une distance sĂ»re, et en tout cas, il ne peut ĂȘtre prouvĂ© que l’actuel prĂ©sident russe Ă©tait mĂȘme là », a rapportĂ© Der Spiegel, ajoutant que « vous ne pouvez pas faire confiance aux tĂ©moins qui ont Ă©tĂ© citĂ©s et racontĂ©s sur les actions courageuses prĂ©tendument menĂ©es par Poutine dans les rangs du KGB.

Horst Jahmlich, un ancien officier de la Stasi qui a Ă©galement travaillĂ© Ă  Dresde, a dĂ©clarĂ© Ă  « Der Spiegel » que Poutine n’était rien de plus qu’un « livreur de courses ». Poutine a officiellement pris sa retraite du service actif du KGB avec le grade de lieutenant-colonel, mais Oleg Kalugin, ancien officier du KGB et fĂ©roce critique de Poutine, a dĂ©clarĂ© dans une interview Ă  Radio Free Europe en 2015 que le dirigeant russe avait menti et n’était « qu’un major ». « 

Le magazine a conclu qu’il n’y avait rien dans les archives de la Stasi suggĂ©rant que Poutine Ă©tait autre chose qu’un bureaucrate peu enclin Ă  prendre des risques. « Parfois, il semble que la frontiĂšre entre la rĂ©alitĂ© et la fiction s’estompe », ont Ă©crit Sven Rubel et Wolfgang Tietz, les auteurs de l’enquĂȘte Der Spiegel, qui ont conclu que le prĂ©sident russe d’aujourd’hui n’était probablement pas un agent supĂ©rieur du KGB.


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