Oranit Grossman, 50 ans est venue rejoindre son fils Tomer au Nepal. Ils n’ont pas imaginé que le voyage allait se transformer en un cauchemar, et qu’ils devraient attendre un sauvetage dans des conditions difficiles. « C’était un énorme chaos, nous avons cru que notre temps était compté », dit-elle sur le site Walla.

Oranit Grossman, vient de Zichron Yaakov, cette israélienne a décidé de rejoindre son fils Tomer, 22 ans, qui se trouvait au Népal pour son anniversaire. Suite au tremblement de terre, ils ont dû rester pendant deux jours dans un village isolé avec autour d’eux des corps. Aujourd’hui, elle et son fils ont été secourus à l’aide d’une hélicoptère de sauvetage népalais et ils ont pu rejoindre la Maison Chabad dans la capitale Katmandou.
«Nous avons commencé la randonnée, nous n’avons même pas eu le temps de nous promener en trek une demi-journée, que tout s’est mis à trembler, » Grossman a décrit ces moments de terreur. « C’était effrayant, il y avait des avalanches de roches, tombant des montagnes, sans une pause, et encore des répliques, et des vibrations à nouveau. Le chemin était complètement bloqué, nous ne savions pas quoi faire. »

Grossman a ajouté que le tremblement de terre ne leur permettait pas de revenir, car ils se trouvaient loin au moment du drame : « C’était un énorme chaos…Les maisons étaient complètement écroulées et tout était détruit, les gens ont perdu tout ce qu’ils avaient. » Elle dit: «La partie la plus effrayante, c’était la rivière où se trouvait des corps, encore et encore, et de plus en plus de chute de pierres, sans  nourriture et eau. »

Grossman a déclaré que dans un premier temps, ils ont pris contact avec leurs parents dans le pays par téléphone satellite qui a été mis à leur disposition pour leur informer qu’ils étaient vivants.  Toutefois, lorsqu’ils sont retournés au village, ils ont réalisé que la situation était grave et qu’ils pouvaient rester pendant une longue période avant d’être secourus. 
 
« Quand nous sommes revenus au village et avons vu la destruction, nous avons réalisé que nous avions effectivement un gros problème et aucun moyen dans sortir sans un hélicoptère de sauvetage. Dans la matinée, nous avons vu les corps dans la rivière et nous avons réalisé que la situation était grave, des rochers de la taille de maisons au sol, les habitants étaient hystériques ».
Tomer a envoyé avec le téléphone par satellite un message SOS : « Il y a au moins trois corps autour de nous, tout le monde est parti, il n’y a pas de nourriture et pas d’eau potable, si vous ne venez pas rapidement, il y aura plus de gens qui vont mourir ici. »

Messages de détresse envoyés à sa famille par téléphone satellite
Grossman a dit qu’à chaque fois qu’ils ont vu passer un hélicoptère de sauvetage, il s’éloignait, et c’était la déception : « 

«Chaque fois que nous remarquions une hélicoptère, mon fils Tomer portait uns veste orange pour être repéré », décrit Grossman. «À un certain moment nous avons abandonné, nous ne savions plus quoi faire, ni où aller, il n’y a pas de chemin et tout s’était effondré, nous pensions peut-être progresser ailleurs, nous en avons discuté pendant une longue période, mais vers où se déplacer, puis soudain une hélicoptère est arrivée et nous a sauvé. »

Le moment où nous avons vu l’hélicoptère sera inoubliable tout au long de notre vie. «Quel plaisir, quel bonheur, le sentiment est qu’aujourd’hui nous partirons d’ici bel et bien vivant, mais avec un traumatisme très grand en raison de tous ses morts et la destruction, mais nous sommes très heureux et nous remercions tout le monde pour tout le soutien et l’amour, nous avons eu beaucoup de chance ».