Les services de renseignement européens ont dévoilé une stratégie inédite de l’Iran, consistant à recruter de jeunes délinquants locaux, parfois des mineurs, pour attaquer des cibles israéliennes et juives en Europe.

Des attaques coordonnées en Europe

En 2024, plusieurs attaques orchestrées par l’Iran ont été recensées :

  • Suède, Stockholm :
    • En mai, un adolescent de 15 ans, armé d’un pistolet, a tenté de se rendre à l’ambassade israélienne. Intercepté en taxi, il ne connaissait même pas l’adresse exacte.
    • En octobre, un homme a tiré près de l’ambassade israélienne avant de faire exploser deux bombes à Copenhague, au Danemark, dans la même nuit.
  • Göteborg :
    • Un garçon de 13 ans a ouvert le feu sur un bâtiment appartenant à Elbit Systems, une entreprise israélienne.
    • Un autre jeune de 16 ans a tenté de poser des explosifs sur le site.

Une méthode inédite : recruter via les réseaux sociaux

Les agents iraniens utilisent des plateformes comme Telegram, TikTok et WhatsApp pour recruter des mineurs ou des membres de gangs criminels.

  • Les paiements sont attractifs :
    • 1 500 euros pour un assassinat,
    • 120 euros pour lancer un cocktail Molotov.
  • Les recrues, souvent motivées par l’argent, ignorent parfois qu’elles agissent pour un pouvoir étranger.
  • Les mineurs de moins de 15 ans ne peuvent être poursuivis légalement en Suède ou en Norvège.

Une recrudescence des activités pro-iraniennes

Les attaques se multiplient malgré les frappes israéliennes contre les infrastructures du régime iranien.

  • Norvège : En octobre, le niveau d’alerte terroriste a été temporairement relevé.
  • Belgique : En mai, des jeunes de 14 ans ont été arrêtés alors qu’ils préparaient une attaque contre l’ambassade israélienne à Bruxelles.
  • Royaume-Uni : Le MI5 a signalé une augmentation des incidents liés à l’Iran.

Le rôle du Shin Bet en Israël

L’Iran ne limite pas ses activités à l’Europe. En Israël, le Shin Bet a révélé avoir découvert 12 affaires d’espionnage impliquant des citoyens israéliens en quelques mois seulement.

  • Les profils sont variés :
    • Israéliens ultra-orthodoxes,
    • Nouveaux immigrants,
    • Minorités,
    • Citoyens laïcs.
  • Les recruteurs iraniens utilisent les réseaux sociaux pour approcher ces individus via des méthodes dites de « pêche à la ligne ».
  • Malgré les risques, certains espions israéliens ont avoué être conscients de travailler pour l’Iran.

Impacts sur la sécurité mondiale

Cette nouvelle stratégie iranienne représente une menace complexe pour la sécurité internationale.

  • L’utilisation de mineurs et de réseaux sociaux complique la prévention.
  • Les motivations des recrues – qu’elles soient idéologiques ou financières – témoignent de l’efficacité des méthodes de recrutement iraniennes.

Les services de renseignement européens et israéliens intensifient leur coopération pour contrer ces réseaux, tout en appelant à une vigilance accrue dans le cyberespace et les communautés locales.