Fathi Hazem , ancien officier supérieur des mécanismes de sécurité de l’Autorité palestinienne, dont deux fils ont perpétré des attentats terroristes contre Israël, devient un nouveau « héros » dans la rue palestinienne.
Fathi Hazem ou par son nom plus familier, Abu Raed, est devenu célèbre pour ses discours enflammés et ses sermons de rue de masse qu’il avait l’habitude de prononcer depuis que son premier fils, Raed Hazem, a perpétré l’ attentat terroriste de Dizengoff à Tel-Aviv.
Il apparaît souvent entouré de nombreux hommes armés. Il parle l’arabe littéraire et cite souvent des versets du Coran ainsi que des citations de hadith (paroles attribuées au prophète Mahomet).
Les Palestiniens disent qu’ils n’ont pas rencontré depuis longtemps une telle personnalité qui ose défier Israël et l’Autorité palestinienne d’une manière aussi flagrante, audacieuse et ouverte. Il suscite beaucoup de sympathie et parvient à attirer de nombreux jeunes après lui. De personnage inconnu, il est devenu une personnalité populaire, et le public palestinien le voit comme un commandant et un leader. Les jeunes Palestiniens le suivent et le voient, ainsi que ses actions, comme un modèle.
« Il siffle l’AP et Israël. Il fait ce qu’il veut, et son pouvoir s’étend également à d’autres régions de la Cisjordanie. Le lendemain de la mort de son fils Raed la semaine dernière, des groupes en son nom ou qui s’identifient à lui commencé à marcher dans Ramallah et a ordonné aux habitants d’organiser une journée de grève générale dans la ville », a expliqué un habitant de Ramallah.
Les réseaux sociaux le louent, où il est qualifié de « héros », et le qualifient de véritable représentant du peuple palestinien. Le personnel du Fatah et de l’OLP lui fait des pèlerinages. De hauts responsables du Fatah, Azzam Al-Ahmed et Tawfik Tirawi, ainsi que Taysir Abu Sanina, un terroriste libéré, maire d’Hébron, lui ont rendu visite pour lui exprimer leurs condoléances.
A Gaza aussi, Abu Raed est considéré comme un symbole de la lutte en Israël. D’énormes affiches avec sa photo ont été accrochées devant des immeubles dans les rues de la bande de Gaza ces derniers jours. Son nom a également été mentionné lors des événements du festival « Al-Aqsa en danger » qui s’est tenu à Gaza samedi, et ses photos ont orné le rassemblement. Des milliers de participants ont scandé des slogans du type « A Gaza, il y a Muhammad Daf, et en Cisjordanie, Fathi Hazem », et les représentants des factions palestiniennes présentes au rassemblement l’ont félicité.
Il convient de noter qu’à ce stade, l’implication active et directe d’Abou Raed dans les attaques n’est pas connue. Il est devenu recherché après avoir refusé de se présenter pour un interrogatoire après que son fils ait perpétré l’attaque à Dizengoff.
Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sanwar, a été vu lors d’un rassemblement à Gaza avec un haut responsable du Hamas, Mahmoud al-Zahar à ses côtés et récemment des rumeurs et des publications sur un conflit présumé entre les deux se sont propagées. De l’autre côté de Sinwar, on aperçoit Mustafa Barghouti, une personnalité politique de Ramallah, qui dirige une organisation baptisée « Initiative nationale palestinienne ». Dans le passé, Barghouti s’est présenté aux élections à la présidence de l’Autorité palestinienne et a perdu, et ces dernières années, il sert de temps en temps de médiateur entre le Fatah et le Hamas.
