Le Royaume-Uni connaît une propagation de la variante du coronavirus EG.5.1, surnommée « Eris », au milieu d’un nombre croissant d’hospitalisations dues au COVID-19 .

EG.5.1, la nouvelle menace sanitaire au Royaume-Uni

Les autorités sanitaires britanniques ont signalé que la surveillance de la variante EG.5.1, communément appelée « Eris », a commencé en juillet en raison de son apparition internationale croissante. Cette variante a été initialement identifiée en mars.

L’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a signalé que la prévalence d’Eris est en augmentation, avec 2 442 séquences détectées dans 36 pays au 24 juillet.

Israël a également enregistré des cas d’Eris, avec au moins 18 cas confirmés , selon Outbreak.info, une source mondiale d’informations sur le SARS-CoV-2.

Augmentation de la prévalence d’Eris

Les cas d’Eris ont montré une augmentation significative, constituant 14,55% de tous les cas de coronavirus au 20 juillet, contre 11,8% la semaine précédente.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, Eris est une variante de l’EG.5, qui a été découverte pour la première fois en février et répertoriée pour surveillance en juillet.

L’épidémiologiste de l’UKHSA Meaghan Kall a rapporté qu’Eris représente 20% des cas en Asie, 10% en Europe et 7% en Amérique du Nord.

Les hospitalisations en hausse au Royaume-Uni

Cette croissance des cas d’Eris a coïncidé avec une augmentation des hospitalisations pour COVID-19 au Royaume-Uni.

Le Dr Mary Ramsay, responsable de la vaccination à l’UKHSA, a déclaré que bien que les admissions à l’hôpital aient augmenté, en particulier chez les personnes âgées, les niveaux globaux restent faibles et une augmentation similaire des admissions aux soins intensifs n’a pas été observée.

Préparations pour la vaccination saisonnière

Le National Health Service (NHS) britannique prévoit de contacter les citoyens à l’automne 2023 pour administrer le vaccin saisonnier à ceux qui répondent aux critères d’âge ou d’état de santé.

Augmentation des cas au Japon et aux États-Unis

Le ministère japonais de la Santé a enregistré une augmentation soutenue des cas de COVID-19 pendant 17 semaines consécutives. La dernière semaine signalée s’est terminée par une augmentation de 9 901 cas par rapport à la semaine précédente. En parallèle, les hospitalisations dans le pays ont augmenté de 14 %.

Aux États-Unis, la situation est également alarmante. La variante EG.5 est la variante dominante, représentant 17,3% des cas dans le pays, suivie du XBB.1.16, qui représente 15,6% des cas. Les données montrent une augmentation des taux d’hospitalisation, avec une augmentation d’environ 1 000 cas en une semaine.

Une vigilance réduite menace le suivi de nouvelles variantes

Les experts ont exprimé leur inquiétude quant au fait que le déclin des tests et du séquençage dans le monde pourrait rendre difficile le suivi de nouvelles variantes. Christina Pagel, professeur à l’University College de Londres, a appelé à une augmentation des pratiques de surveillance, y compris la surveillance des eaux usées.

De son côté, Ulrich Elling, responsable d’un groupe de recherche à l’Académie autrichienne des sciences, a critiqué la lenteur du séquençage à travers le monde, indiquant que seuls 50 cas ont été séquencés en Afrique, 7,7 mille en Asie, 2, 8 mille en Europe, 7,1 mille en Amérique du Nord et 1 000 en Océanie.

Les experts appellent à la vigilance et à la préparation face aux nouvelles variantes

La variante « Eris » EG.5.1, fille de XBB.1.9.2 avec F456L et Q52H, est en plein essor en Europe et dans le monde. Elling a averti que, combinée à une immunité réduite pendant l’été dans l’hémisphère nord et à la réouverture des écoles, une augmentation significative du nombre d’infections est attendue.

Maria Van Kerkhove, responsable technique de la réponse au COVID-19 à l’OMS, a exhorté les États membres à maintenir et à ne pas démanteler l’infrastructure en place pour la gestion du COVID-19, y compris la surveillance, le suivi des variantes et la communication, sous d’autres aspects.