La prochaine fois que vous entendrez l’histoire d’une femme «forcée» de céder sa place sur un bus Egged, en Israël, il faudra aussi envisager la possibilité qu’elle ait agit de façon volontaire, car elle est tout simplement une comédienne.

Selon le site Arutz 7, une organisation anti-Haredi recrute des femmes comédiennes, l’une d’entre elles, témoigne :

Cette jeune femme s’appelle, Haskiya, elle a dit à ses amis qu’elle avait reçu un appel téléphonique d’un cabinet de relations publiques et de médias, le dialogue s’est déroulé comme suit:

« Bonjour, Annette? »

« Oui. »

« J’ai une offre pour vous, et je suis sûr que vous ne refuserez pas, si vous êtes intelligente, car elle concerne la question de l’exclusion des femmes. Est-ce important pour vous ? « 

« Bien sûr que je m’en soucie. »

«Je suis du bureau des relations publiques et des médias du […]. Nous aimerions vous inviter à une réunion, et bien sûr, nous allons vous payer en conséquence. »

 

La jeune femme lui demande plus de détails, et son interlocuteur reste évasif, affirmant que tout sera clarifié lors de la réunion.

«J’ai été persévérante», écrit Haskiya, « et j’ai compris qu’ils sont à la recherche de femmes courageuses pour un projet anti-haredi. Des femmes qui vont provoquer ces hommes dans les autobus et dans les rues en Israël avec une caméra cachée! « 

 

Haskiya a répondu, et a réprimandé ce genre de proposition depuis son téléphone, en disant: «Honte à vous, ce sont des Juifs comme vous … Pourquoi cet esprit mesquin? … Vous essayez de piéger des innocents! » Son interlocuteur a raccroché suite à sa réaction.

« Je ne suis pas religieuse, mais je respecte tout le monde, » a-t-elle déclaré au site Dossim, qui l’a contactée suite à son poste sur Facebook. « Je sais que chez les haredim, il n’est pas permis de s’assoir à côté d’une femme ou de rester debout près d’elle dans la rue, donc pourquoi devrais-je aller les déranger si c’est interdit pour eux? … Comment pouvez-vous parler de paix quand des gens se battent entre eux de manière sale? « 

S’adressant à Arutz Sheva, Haskiya , elle a dit, qu’elle ne voulait pas faire connaître le message du courriel original qu’elle a reçu de l’entreprise, avant l’appel téléphonique, mais qu’elle n’hésitera pas à l’utiliser pour lutter contre cette campagne, et d’exposer ses sources.

«Le jour où cette provocation arrivera, je vais la faire connaître», dit-elle.

Haskiya a également dit sur Arutz Sheva qu’elle n’avait aucune idée que cette histoire allait provoquer autant d’intérêt, quand elle a posté cette information sur sa page Facebook. Depuis, elle affirme avoir reçu au moins une douzaine d’appels des médias.

La campagne contre « l’exclusion des femmes » dépeint négativement la vie religieuse, en ciblant cette séparation publique entre hommes et femmes, comme une exclusion, et non un moyen de garder des distances entre deux personnes de sexe opposés.  Cette organisation cherche à «prouver» que le mode de vie laïque est plus juste et morale, et que la religion est immorale parce qu’elle « opprime » les femmes à travers des concepts religieux.

Au plus fort de la campagne publique contre «l’exclusion des femmes» à la fin 2011, il y a eu deux cas dans lesquels les femmes laïques sont montées à bord des lignes de bus « mehadrin » qui s’adressent spécifiquement au public haredi, et se sont impliquées dans une confrontation avec les hommes Haredi, et ont impliqué les médias et la police.

Dans le second cas, la police a arrêté le bus puis a interpelé un homme qui était supposé avoir crié contre une femme, et un acte d’accusation a été déposé contre lui, le lendemain, dans un spectacle sans précédent d’efficacité de la police. Il a été accusé de «harcèlement sexuel» pour avoir dit à la femme « salope » en yiddish.

La façon dont les médias retranscrivent cette situation, ainsi que ce type d’organisation ne peut qu’entraîner la répression, et provoquer beaucoup de la haine entre les gens religieux et non religieux.