Une tour de guet datant de l’époque du royaume de Juda (VIIIe siècle avant notre ère – sous le règne du roi Ézéchias) a récemment été mise au jour par des fouilles archéologiques menées par des soldats de Tsahal, en collaboration avec l’Autorité des antiquités israéliennes, sur une base de parachutistes au sud du pays.
Les fouilles ont été menées dans le cadre d’un projet intitulé «Le projet des forces de défense de la nature – Les commandants assument la responsabilité de leur environnement» (TNDFPCTRE), dirigé par le corps de technologie et de maintenance de l’armée israélienne, et ont été réalisées en coopération avec le ministère de la Défense, de Tsahal et la Société pour la protection de la nature en Israël, l’Autorité israélienne de la nature et des parcs et l’Autorité des antiquités israéliennes.
La tour, dont les dimensions dans l’antiquité sont estimées à 15 x 10 pieds, a été érigée sur un site en haute altitude et servait de point d’observa-tion sur les montagnes d’Hébron, la plaine de Judée et la région côtière d’Ashkelon.
Il a été construit avec de très grosses pierres, pesant environ 8 tonnes chacune. Selon Sa’ar Ganor et Valdik Lifshitz, directeurs des fouilles pour le compte de l’IAA, «l’emplacement stratégique de la tour servait de point de vue sur l’ennemi philistin, dont l’une des villes était Ashkelon. À l’époque du Premier Temple, le Royaume de Juda construisit une série de tours et de forteresses servant de points de communication, d’avertissement et de signalisation, afin de transmettre des messages et des renseignements sur le terrain. Cette tour est l’un des points d’observation reliant les grandes villes de la région, situées dans les sites de Beit Mirsim (Mirsham), Tel Eton et Tel Lachish. Dans les temps anciens, pour transmettre des messages, des phares de fumée étaient allumés le jour et des phares de feu la nuit.
L’activité dans l’ancienne tour a cessé à la veille de l’expédition de Sennachérib, roi d’Assyrie, en Juda en 701 av. Des fouilles archéologiques ont révélé que l’entrée de la tour était bloquée et la force qui y était stationnée aurait apparemment convergé vers l’une des villes fortifiées voisines. D’après les témoignages bibliques et les découvertes archéologiques dans la région, nous savons que l’attaque de Sennachérib a pratiquement détruit Judah, comprenant 46 villes et 2 000 villages et fermes.
Guy Saly, directeur du projet Forces de défense de la nature des FDI, a déclaré que quelques 150 recrues et comman-dants de la brigade de parachutistes, y compris des recrues des unités de commando, ont participé aux fouilles, une activité qui a duré plusieurs mois.
Saly a ajouté que le projet, créé dans le but d’encourager les commandants et les soldats à devenir responsables et activement impliqués dans la protection de la nature, a débuté en 2014 avec huit projets. Aujourd’hui, soixante centres d’activités opèrent dans tout le pays dans le cadre de ce projet.
«À notre plus grand plaisir, chaque projet crée une solidarité renforçant le lien entre les soldats et leur environnement», a déclaré Saly. « Les FDI, un melting-pot de la population diversifiée d’Israël, constituent un lieu de rencontre unique pour les habitants de toutes les régions du pays. Grâce à leurs activités environnementales, ils créent une prise de conscience plus forte de la préservation de la nature et de l’héritage israélien. »
Le lieutenant Roï Ofir, 21 ans, commandant de l’équipe de recrues du bataillon de reconnaissance de la brigade de parachutistes, a déclaré : «Les fouilles archéologiques ont été une pause bienvenue dans notre routine. J’ai vu des soldats contents d’un travail manuel qui valorisait leur expérience. C’était la première fois que je participais à des fouilles. La connexion à la terre et le fait qu’il y avait des guerriers juifs dans le passé m’ont donné un sens de la mission. «