Cependant, en repensant Ă ce jour fatidique, Golan se souvient dâun sentiment en particulier : la rage.
« Je me souviens de ce moment », a dĂ©clarĂ© Golan dans une interview dans le bureau oĂč il travaille Ă Tel Aviv. « JâĂ©tais Ă lâouest de la route 232 [prĂšs de la frontiĂšre avec Gaza], et quand je suis revenu sur la route avec la troisiĂšme personne secourue, jâai vu une voiture avec le cadavre dâune jeune IsraĂ©lienne en sortir. Le sentiment qui est apparu Ă©tait une rage terrible, une colĂšre terrible.
« Je ne suis pas en colĂšre contre le Hamas. Le Hamas nous dĂ©teste et câest un ennemi meurtrier, je ne mâattendais Ă rien dâautre. Je suis en colĂšre contre nous-mĂȘmes. Comment avons-nous laissĂ© un gouvernement corrompu nous effondrer de lâintĂ©rieur ? Comment avons-nous laissĂ© cela se produire ? Pourquoi ne sommes-nous partis le samedi soir pour protester [contre les rĂ©formes judiciaires du gouvernement] ? Pourquoi? Pourquoi nâavons-nous pas eu le courage, le courage, la dĂ©termination de faire tomber le gouvernement avant la guerre ?
La colĂšre est toujours lĂ et a conduit Golan Ă agir pour rĂ©aliser ce quâil considĂšre comme lâobjectif numĂ©ro un dâIsraĂ«l Ă lâheure actuelle : faire tomber le gouvernement.
GOLAN, 61 ans, a rejoint Tsahal en 1980, a servi comme commandant du Commandement du Nord et du Front intĂ©rieur, ainsi que comme chef dâĂ©tat-major adjoint.
Il a rejoint la politique avant les Ă©lections de septembre 2019, au sein du Parti dĂ©mocrate israĂ©lien dirigĂ© par Ehud Barak, puis a rejoint le Meretz. Il a Ă©tĂ© vice-ministre de lâĂconomie dans le gouvernement Lapid-Bennett. Avant les derniĂšres Ă©lections nationales, en novembre 2022, Golan a affrontĂ© Zehava Gal-On pour la direction du Meretz, mais a perdu.
Son mandat de membre de la Knesset a pris fin aprĂšs que le parti nâa pas rĂ©ussi Ă franchir le seuil Ă©lectoral et nâest pas entrĂ© Ă la Knesset.
Golan nâest pas restĂ© longtemps Ă lâĂ©cart de lâattention publique et est devenu en 2023 une figure de proue de lâopposition aux rĂ©formes judiciaires du gouvernement.
Tout au long de sa carriĂšre militaire, Golan Ă©tait connu comme un commandant de terrain courageux, mais aussi comme un individu indĂ©pendant dâesprit qui disait ce quâil pensait et dĂ©sobĂ©issait parfois mĂȘme Ă des ordres quâil croyait erronĂ©s.
En tant que chef dâĂ©tat-major adjoint, il a dĂ©clarĂ©, dans un discours prononcĂ© Ă lâoccasion de la JournĂ©e de commĂ©moration de lâHolocauste, en 2016, quâil y avait des processus dans la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne qui portaient des traces de lâAllemagne des annĂ©es 1930. Cette dĂ©claration a suscitĂ© de nombreuses critiques, et Golan a affirmĂ© quâil avait Ă©galement bloquĂ© son ascension au poste de chef dâĂ©tat-major de Tsahal deux ans plus tard.
Tout en admettant quâil nâaurait pas dĂ» faire cette dĂ©claration, Golan a rĂ©itĂ©rĂ© quâil croyait que ce quâil avait dit Ă©tait vrai â et que le gouvernement actuel dâIsraĂ«l, qui comprend deux partis dâextrĂȘme droite, en est une preuve supplĂ©mentaire.
La colĂšre de YaĂŻr Golan
Sa colĂšre est en particulier lors dâune confĂ©rence des partis de droite quâils ont tenue en janvier au Centre international de congrĂšs de JĂ©rusalem, oĂč ils ont chantĂ©, dansĂ© et appelĂ© Ă la rĂ©installation des Juifs Ă Gaza.
« Je regarde les larges cercles de familles endeuillĂ©es, les familles dâotages, les familles de blessĂ©s⊠avec des membres coupĂ©s et des intestins qui dĂ©bordent â ââleur vie ne sera plus jamais la mĂȘme. Ces cercles qui sâĂ©largissent incluent des centaines de milliers de personnes, et vous dansez sur leur sang ? Sur leur souffrance ? Sur le dĂ©sastre qui leur est arrivĂ© ? Avez-vous perdu la tĂȘte ?!
« Cela a Ă©tĂ© Ă©crit dans un document [la DĂ©claration dâindĂ©pendance] alors que cinq armĂ©es menaçaient dâenvahir IsraĂ«l, Ă lâheure peut-ĂȘtre la plus difficile de son histoire, plus dure que le 7 octobre. Mais il y avait alors des dirigeants sĂ©rieux, capables dâĂ©crire des paroles Ă©clairĂ©es dâune maniĂšre aussi dure que la rĂ©alitĂ©. Je pense que pour nous aussi, aujourdâhui, câest le dĂ©fi : voir la lumiĂšre au bout du tunnel et parler de la lumiĂšre et non de lâobscuritĂ© », a dĂ©clarĂ© Golan.
Il a fait ces remarques vers la fin de lâentretien. Plus tĂŽt, il a exposĂ© son plan sur la maniĂšre dont il compte mettre fin au gouvernement actuel et sur ce que le prochain gouvernement devra faire diffĂ©remment.
Golan a annoncĂ© cette semaine quâil briguerait la tĂȘte du Parti travailliste. Mais il a dĂ©clarĂ© que la seule raison pour laquelle il le ferait serait dâunir Ă terme le camp de gauche derriĂšre une seule banniĂšre. Il a lâintention de rassembler le Parti travailliste, le Meretz, les groupes opposĂ©s aux rĂ©formes judiciaires du gouvernement et tous ceux qui croient, comme lui, que le gouvernement doit partir.
Golan a expliquĂ© quâil existe trois maniĂšres pour le gouvernement de tomber : une condamnation pĂ©nale du Premier ministre Benjamin Netanyahu ; une dĂ©marche politique qui impliquerait quâun certain nombre de membres du Likud Ă la Knesset se retournent contre Netanyahu et prĂ©sentent un nouveau gouvernement ; ou une sĂ©rie de manifestations de masse si importantes que le gouvernement nâaura dâautre choix que de dĂ©missionner.
Une condamnation pĂ©nale nâaura pas lieu de sitĂŽt, et prĂšs de cinq mois aprĂšs le dĂ©but de la guerre, les politiciens ne sont pas prĂšs de faire tomber le gouvernement. La seule option qui reste donc est que les civils israĂ©liens descendent massivement dans la rue.
« Les samedis soirs actuels ne suffisent pas. Le pays doit ĂȘtre fermĂ©, avec un demi-million de personnes dans les rues⊠disant au Premier ministre de rentrer chez lui maintenant. Non seulement parce quâil a Ă©chouĂ© le 7 octobre, ce qui a fait paraĂźtre minime lâĂ©chec du 6 octobre 1973 [lors du dĂ©clenchement de la guerre du Kippour], mais aussi pour lâavenir dâIsraĂ«l », a dĂ©clarĂ© Golan.
« Pour quâil y ait une stratĂ©gie de sortie [de la guerre contre le Hamas], pour quâil y ait des objectifs rĂ©alisables, pour quâil y ait une initiative diplomatique, le gouvernement doit ĂȘtre remplacĂ©.
« Pour remplacer le gouvernement, nous ne pouvons pas attendre 2026 [les prochaines élections prévues]. Cela doit arriver demain matin.
« Aucune entitĂ© politique ne se bat aujourdâhui pour cela. Jâai lâintention de former une entitĂ© politique qui se battra et luttera pour cela, et de faire tout ce qui est nĂ©cessaire pour organiser des Ă©lections maintenant », a dĂ©clarĂ© Golan.
« Jâavais lâhabitude de dire ceci Ă mes soldats : la peur nâest pas un plan de travail. Il faut arrĂȘter dâavoir peur. Le public travailleur et industriel â le public qui considĂšre lâĂtat dâIsraĂ«l comme le foyer national du peuple juif, comme un Ătat libre, dĂ©mocratique et Ă©galitaire â doit cesser dâavoir peur. Il doit faire entendre sa voix et lutter pour son droit Ă dĂ©cider de lâavenir de lâĂtat dâIsraĂ«l. »
De nombreux hommes politiques de droite citent des Ă©lecteurs de gauche qui affirment que le 7 octobre les a « rĂ©veillĂ©s » de lâillusion de la possibilitĂ© dâune paix. Mais, selon Golan, il y a eu Ă©galement dâautres « prises de conscience », comme la prise de conscience de lâillusion de ce quâil appelle la « politique identitaire », oĂč les opinions de gauche, par exemple, sont considĂ©rĂ©es comme des trahisons.
« La coalition actuelle est composĂ©e de personnes corrompues, nationalistes extrĂ©mistes et fondamentalistes religieux. On ne construit pas un Ătat de cette façon. Au XXe siĂšcle, de nombreux pays ont Ă©tĂ© ruinĂ©s pour ces raisons.
« Par consĂ©quent, lâĂtat doit ĂȘtre reconstruit sur des valeurs opposĂ©es â lâhonnĂȘtetĂ© et lâĂ©quitĂ©, la modĂ©ration dĂ©mocratique et libĂ©rale.Â
« Et oui, il doit y avoir une intégration entre les groupes de population, et non pas construire une politique identitaire qui ne ferait que créer des schismes croissants entre les différentes parties du peuple.
« Cette unification viendra dâune lutte pour nos valeurs et nos principes. La DĂ©claration dâindĂ©pendance est un document fondateur et il faut se battre pour la mettre en Ćuvre. Câest le message Ă mes yeux », a dĂ©clarĂ© Golan.
Il a Ă©cartĂ© le contre-argument selon lequel des Ă©lections en temps de guerre pourraient affaiblir lâeffort militaire.
« En dĂ©cembre 1973, des Ă©lections ont eu lieu dans lâĂtat dâIsraĂ«l, deux mois aprĂšs le dĂ©clenchement de la terrible guerre du Kippour. LâarmĂ©e israĂ©lienne Ă©tait toujours retranchĂ©e dans lâenclave sur le plateau du Golan, plus quâelle ne lâest aujourdâhui, et a continuĂ© Ă se battre pendant des mois.
« Pourquoi nâallons-nous pas Ă des Ă©lections ? Que doit-il se passer dâautre dans lâĂtat dâIsraĂ«l pour comprendre que nous devons organiser des Ă©lections maintenant ? Câest un gouvernement qui jouit dâune totale illĂ©gitimitĂ© â les sondages le montrent. Comment tous les citoyens dâIsraĂ«l ne sortent-ils pas maintenant et ne disent-ils pas que le gouvernement est illĂ©gitime et quâil doit rentrer chez eux immĂ©diatement, [et ne rĂ©clament pas] des Ă©lections maintenant ? La loi demande trois mois, donc dans trois mois. Allons-y! » il sâest excalmĂ©.
« Nous avons besoin dâĂ©lections le plus tĂŽt possible. Câest ce que le peuple doit exiger, et cette exigence doit bĂ©nĂ©ficier dâune reprĂ©sentation politique courageuse, Ă©nergique et large », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Les objectifs de guerre dâIsraĂ«l contre le Hamas sont « irrĂ©alisables »
Une partie du manque actuel de leadership réside dans le fait que les objectifs de la guerre contre le Hamas sont irréalisables, a soutenu Golan. Il a présenté un plan en quatre points.
« PremiĂšrement, il faut des objectifs rĂ©alistes. Vous ne pouvez pas vaincre complĂštement le Hamas et libĂ©rer tous les otages. Il faut un accord avec le Hamas, et le Hamas ne sera donc probablement pas dĂ©truit. Soyons rĂ©alistes et fidĂšles Ă nous-mĂȘmes.
« Je ne pense pas non plus que ce soit lâobjectif n°1. Lâobjectif n°1 est avant tout de libĂ©rer les otages. Si nous ne libĂ©rons pas les otages, la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne sâeffondrera de lâintĂ©rieur. Ce sera une dĂ©monstration inacceptable et insupportable de manque de solidaritĂ©.
« Je vous le dis sans Ă©quivoque : je ne reverrai plus jamais Smotrich comme mon frĂšre, si lui et le public quâil reprĂ©sente disent que la vie du kibboutznik dans la zone frontaliĂšre de Gaza ne nous intĂ©resse pas », a dĂ©clarĂ© Golan.
« Si nous voulons maintenir la solidaritĂ© du public israĂ©lien, la libĂ©ration des otages doit ĂȘtre notre premier objectif », a dĂ©clarĂ© Golan.
En supposant que le Hamas survive Ă la guerre, la deuxiĂšme Ă©tape consiste Ă isoler la frontiĂšre entre Gaza et lâĂgypte, a soutenu Golan. Une force internationale digne de confiance doit surveiller la frontiĂšre afin dâempĂȘcher le Hamas de renforcer sa force via la contrebande dâarmes Ă travers cette frontiĂšre. Le meilleur des cas serait que les Ătats-Unis aient des forces impliquĂ©es dans ce projet, et Golan a proposĂ©, Ă titre dâexemple, dâĂ©largir le mandat de la Force multinationale et des observateurs, une force opĂ©rationnelle dans le SinaĂŻ avec une prĂ©sence amĂ©ricaine importante.
La troisiĂšme Ă©tape, selon Golan, consiste Ă maintenir la libertĂ© dâopĂ©ration Ă Gaza et Ă continuer dâĂ©roder le pouvoir du Hamas et dâautres organisations terroristes.
Enfin, IsraĂ«l doit se concentrer sur la construction dâun gouvernement diffĂ©rent Ă Gaza. Selon Golan, IsraĂ«l a tout intĂ©rĂȘt Ă amener lâAutoritĂ© palestinienne Ă Gaza. Il admet que lâAutoritĂ© palestinienne est imparfaite, mais a dĂ©clarĂ© quâil existe une fenĂȘtre dâopportunitĂ© pour forcer lâAutoritĂ© palestinienne Ă se rĂ©former afin de prendre le contrĂŽle de Gaza.
« Aujourdâhui, un Premier ministre aurait dĂ» bĂątir la coalition internationale, la coalition rĂ©gionale, et voir la situation Ă Gaza comme une opportunitĂ© de jeter les bases dâune AutoritĂ© palestinienne amĂ©liorĂ©e. Tout nâest pas entre nos mains, mais une situation de crise ouvre de nouvelles opportunitĂ©s », a dĂ©clarĂ© Golan.
« Un Premier ministre responsable demanderait : « Quelles sont les nouvelles opportunitĂ©s qui sâoffrent Ă moi, [et] quelles sont les entitĂ©s avec lesquelles je peux travailler le plus efficacement ? Il faut ĂȘtre rĂ©aliste. IsraĂ«l nâobtiendra pas exactement ce quâil veut, mais câest lĂ le sens de lâart de gouverner, la capacitĂ© de passer au crible diffĂ©rentes options et de dire ce qui est le mieux pour nous, et dâĂȘtre une force active et constructive dans la construction dâune nouvelle rĂ©alitĂ© civile et diplomatique dans le monde. bande de Gaza », a dĂ©clarĂ© Golan.
Cela le ramĂšne au gouvernement actuel.
« Ce qui me choque Ă propos de ce gouvernement, câest quâau lieu de voir cette crise comme une opportunitĂ© de renforcer le statut international dâIsraĂ«l, au lieu de positionner IsraĂ«l comme un axe central dans la mise en place dâun accord entre nous et les Palestiniens qui projettera la stabilitĂ© rĂ©gionale, au lieu de prendre toutes les dĂ©cisions nĂ©cessaires avec les pays de la rĂ©gion et en construisant un front fort contre lâIran et ses mandataires dans la rĂ©gion », IsraĂ«l gaspille ses opportunitĂ©s « fantastiques » « Ă cause du fantasme messianique des colons » de retour Ă Gush Katif.
«Câest complĂštement fou. Et tant que nous ne nous dĂ©barrasserons pas dâun Premier ministre qui dĂ©pend de ces gens messianiques et dangereux, nous ne pourrons pas rĂ©habiliter lâĂtat dâIsraĂ«l », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Concernant le conflit israĂ©lo-palestinien, « il nây a que deux options : lâannexion ou la sĂ©paration. Câest une dĂ©cision Ă laquelle les dirigeants israĂ©liens ont Ă©tĂ© confrontĂ©s le 29 novembre 1947⊠La sĂ©paration, de mon point de vue, signifie sauver lâĂtat dâIsraĂ«l et sa capacitĂ© Ă exister en tant que foyer national pour lâensemble du peuple juif, y compris dans son pays. Diaspora, qui est majoritairement dĂ©mocratique et libĂ©rale, tout en restant un pays libre, Ă©galitaire et dĂ©mocratique.
« Rejetez la sĂ©paration et adoptez lâidĂ©e de lâannexion, et ce que nous obtiendrons ici est une dictature messianique », a dĂ©clarĂ© Golan.
Il a Ă©galement exposĂ© son point de vue sur ce quâIsraĂ«l doit faire pour que les hommes ultra-orthodoxes rejoignent Tsahal, une question urgente et nĂ©cessaire pour reconstituer les rangs des combattants de Tsahal sans imposer un service plus long Ă lâarmĂ©e permanente et aux rĂ©servistes. Il a fait valoir quâau lieu dâessayer de trouver un compromis avec les politiciens ultra-orthodoxes, une approche qui nâa pas fonctionnĂ© depuis prĂšs de 25 ans, le gouvernement devrait lancer une campagne ciblant directement les jeunes ultra-orthodoxes et les invitant Ă sây joindre.
Golan a dĂ©clarĂ© que le 7 octobre, il avait vu les volontaires ultra-orthodoxes de lâorganisation de sauvetage et de rĂ©tablissement ZAKA et dâautres organisations, et a affirmĂ© que la jeune gĂ©nĂ©ration ultra-orthodoxe Ă©tait impatiente de participer Ă lâeffort militaire ou civil en temps de guerre. Le problĂšme venait des politiciens ultra-orthodoxes, qui, selon lui, voulaient « continuer Ă Ă©lever les murs entre les ultra-orthodoxes et le public israĂ©lien.
« Il est clair que lâavenir de lâĂtat dâIsraĂ«l dĂ©pend de lâabaissement de ces murs, de lâintĂ©gration de ces publics, du renforcement de la solidaritĂ© et du renforcement de la responsabilitĂ© mutuelle », a dĂ©clarĂ© Golan.
Il a toutefois admis que personne ne recruterait les haredim par la force, et a fait valoir que le gouvernement devait donc investir et travailler pour convaincre directement les jeunes.
Câest Ă©galement quelque chose que le gouvernement Netanyahu ne peut pas faire actuellement, en raison de sa dĂ©pendance Ă lâĂ©gard des partis ultra-orthodoxes. La conclusion de Golan est donc la mĂȘme que celle par laquelle il a commencĂ© : le gouvernement doit partir.
Golan a conclu en admettant que tant que le Parti de lâunitĂ© nationale restera au gouvernement, il sera difficile de convaincre le public de ses arguments, car le public suppose que si deux anciens chefs dâĂ©tat-major de Tsahal, Benny Gantz et Gadi Eisenkot, sont en choisissant de rester au gouvernement, on peut alors faire confiance au gouvernement.
Golan a fait valoir que mĂȘme sâil « comprenait » et mĂȘme « sâidentifiait » Ă la dĂ©cision de Gantz dâentrer au gouvernement au dĂ©but de la guerre, il est clair que lâunitĂ© nationale nâa pas eu dâinfluence sĂ©rieuse sur les dĂ©cisions stratĂ©giques, y compris les nĂ©gociations sur les otages, un accord diplomatique pour le lendemain de la guerre, et mĂȘme le budget national ou les dĂ©cisions visant Ă approuver davantage de constructions de localitĂ©s.
Golan a dĂ©clarĂ© quâil parlait souvent Ă Gantz et lui disait que « la responsabilitĂ© nationale ne se contente pas de permettre, elle exige des Ă©lections le plus tĂŽt possible ».
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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