Usurpation d’identitĂ© et exploitation sexuelle : un rabbin a trompĂ© plus de 30 femmes sur Tinder

C, la femme qui a rĂ©vĂ©lĂ© l’ affaire de « Jack Segal » , qui a Ă©tĂ© exploitĂ© sexuellement, a racontĂ© la confrontation qu’elle a eue avec celui qu’elle pensait ĂȘtre son partenaire et s’est rendue compte avec d’autres femmes qu’elle avait Ă©tĂ© exploitĂ©e. « Il y a un mois, nous avons dĂ©cidĂ© de lui tendre une embuscade. Je l’ai invitĂ© chez moi et les filles l’attendaient. J’ai exigĂ© qu’il se rĂ©vĂšle, il y a eu une confrontation physique et je lui ai pris le tĂ©lĂ©phone des mains », se souvient-elle.

AprĂšs une rencontre houleuse, les filles ont exigĂ© qu’il envoie des messages Ă  d’autres femmes avec lesquelles il Ă©tait en couple. « Nous avons pris le numĂ©ro des femmes Ă  qui il envoyait des messages et les avons contactĂ©es », a expliquĂ© G. « Depuis hier, nous avons reçu 13 plaintes. Nous connaissons actuellement environ 25 Ă  30 femmes qui ont Ă©tĂ© en contact avec lui ces derniĂšres annĂ©es. » 

À propos de sa relation avec Jack, qui a durĂ© environ sept mois, elle raconte : « DĂšs le dĂ©but, nous avons parlĂ© d’un avenir commun et de fonder une famille. Les problĂšmes revenaient sans cesse, nous ne nous rencontrions pas le samedi et jamais chez lui. Il a dit qu’il vivait dans un appartement partagĂ© et que je vivais seul, donc c’était plus logique d’ĂȘtre avec moi. Nous nous sĂ©parerions et nous remettrions ensemble, cela prendrait un certain temps avant que je soulĂšve Ă  nouveau ces questions. 

« Il a dit qu’il avait une ex qui le trompait et c’est pourquoi c’est difficile pour lui de laisser les filles entrer dans son espace », a-t-elle poursuivi. « Il y avait toujours des ‘excuses’ que je comprenais, j’avais beaucoup de compassion pour lui. » G a racontĂ© un cas dans lequel elle est arrivĂ©e Ă  l’appartement de « Segal », pour rĂ©soudre une dispute entre eux – et a Ă©tĂ© surprise de dĂ©couvrir qu’il n’habitait pas du tout Ă  l’adresse qu’il avait indiquĂ©e. « Je suis arrivĂ© vendredi soir. J’ai frappĂ© Ă  la porte des voisins et ils m’ont dit qu’il n’y avait pas du tout de colocation dans l’immeuble. » 

G a dĂ©cidĂ© de contacter les femmes que « Segal » suivait sur Instagram. « L’un d’elle m’a tout de suite rĂ©pondu que c’était son compagnon. Elle m’a parlĂ© d’une relation Ă©troite et qu’il avait rencontrĂ© ses parents. Quelqu’un d’autre a dit qu’il Ă©tait sorti avec elle. » AprĂšs la confrontation entre les filles et « Segal », G a rencontrĂ© d’autres femmes qui ont Ă©tĂ© blessĂ©es par lui et a dĂ©cidĂ© de s’adresser Ă  la police. « Il est important pour moi d’appeler les filles Ă  qui cela s’est produit Ă  coopĂ©rer Ă  l’enquĂȘte. Il y a une opportunitĂ© de rendre justice ici, et le laps de temps est limitĂ©. »

Selon les soupçons, « Segal » aurait contactĂ© de nombreuses femmes via des applications de rencontres et aurait eu des relations avec elles sous une fausse identitĂ©. « Segal » s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre un homme mariĂ©, de nationalitĂ© amĂ©ricaine, menant une vie ultra-orthodoxe. Il est soupçonnĂ© de se prĂ©senter aux femmes comme laĂŻques, cĂ©libataires intĂ©ressĂ©es par le mariage, tout cela dans le but de les exploiter sexuellement. « Segal » est soupçonnĂ© de prĂ©texte Ă  un accord obtenu par fraude. 

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