Depuis plus de deux semaines, l’Iran est secoué par une série d’explosions et d’incendies mystérieux qui ont touché divers sites civils et industriels à travers le pays. Des raffineries, des complexes résidentiels, des usines – même une fabrique de chaussures – ont été ravagés, dans ce qui ressemble de moins en moins à des « coïncidences » et de plus en plus à une opération de sabotage de grande ampleur. Si les autorités iraniennes tentent encore de calmer la population avec des explications techniques bancales, en coulisses, les soupçons sont clairs : Israël serait derrière cette nouvelle campagne de déstabilisation.
Le New York Times rapporte que des responsables iraniens, y compris au sein des Gardiens de la Révolution, évoquent désormais ouvertement une possible implication israélienne. Même sans preuves formelles, les soupçons se multiplient, et certains en Iran parlent d’une campagne de guerre psychologique, menée à distance, avec pour objectif non seulement de saper l’infrastructure mais surtout de faire douter le peuple iranien de sa propre sécurité intérieure.
Officiellement, bien sûr, le régime continue d’invoquer des causes « accidentelles » : canalisations de gaz défectueuses, déchets inflammables, vieilles installations industrielles, etc. Ce discours vise autant à protéger la réputation du régime qu’à éviter une panique généralisée. Mais personne, ni dans les rues de Téhéran, ni dans les chancelleries occidentales, ne croit encore à ces explications.
Un responsable européen, interrogé par le quotidien américain, va plus loin : selon lui, il ne s’agit pas d’une série d’incidents fortuits, mais bien d’une stratégie de ciblage, visant soit à éliminer des infrastructures sensibles, soit à envoyer un signal direct à l’establishment iranien.
Dans ce contexte, les propos du président iranien, Massoud Pezeshkian, dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, sont révélateurs. Il reconnaît que l’Iran a essuyé des « coups puissants » de la part d’Israël, tout en affirmant que son pays a « répondu avec force ». Une manière diplomatique de dire : « Nous avons été frappés, mais nous avons frappé en retour » – même si, en réalité, aucune attaque majeure iranienne n’a été revendiquée depuis ces incidents.
Plus encore, Pezeshkian joue la carte de la modération apparente : « Nous refusons catégoriquement de posséder l’arme nucléaire », a-t-il déclaré, alignant ainsi la rhétorique officielle sur les positions religieuses et stratégiques déjà connues. Mais cette déclaration n’est pas anodine. Elle vise à rassurer les observateurs internationaux, au moment où l’Iran semble perdre le contrôle de sa sécurité intérieure.
En même temps, il prévient : « Nous ne faisons pas confiance à la trêve actuelle avec Israël. Nous sommes prêts à réagir de manière massive à toute attaque israélienne ». Ce double langage est typique de la diplomatie iranienne : rassurer l’Occident tout en attisant la tension régionale, et surtout garder le peuple iranien mobilisé contre un ennemi extérieur omniprésent.
Les services de renseignement israéliens, qui n’ont pas commenté officiellement ces événements, mènent depuis des années une guerre de l’ombre contre les capacités militaires et nucléaires de l’Iran. Des assassinats ciblés, des cyberattaques comme l’opération « Stuxnet », des explosions dans des bases militaires ou des centres de recherche nucléaire : tout laisse penser que Jérusalem a affiné une stratégie de sabotage multi-fronts, fondée sur la discrétion, la précision et la dissuasion psychologique.
Et aujourd’hui, cette stratégie semble porter ses fruits. Le régime iranien, affaibli par des crises internes et une économie sous pression, peine à gérer l’insécurité généralisée sur son propre sol. La multiplication des explosions anonymes met à nu les failles du pouvoir, expose l’inefficacité des forces de sécurité et ébranle le mythe de l’invincibilité des Gardiens de la Révolution.
Mais au-delà de l’aspect opérationnel, il s’agit aussi d’un combat narratif. Car pendant que l’Iran s’efforce de maquiller ses vulnérabilités en prétendant que tout est sous contrôle, Israël, sans dire un mot, change la donne en frappant là où personne ne l’attend – non pas sur le terrain militaire classique, mais dans les artères de la logistique, de l’énergie, de la symbolique industrielle.
La guerre entre l’Iran et Israël ne se joue pas uniquement sur les collines du Liban ou dans les ruelles de Gaza. Elle est aussi – et peut-être surtout – une guerre d’usure, de patience, d’intelligence et de technologie. Et dans cette guerre-là, Israël semble plusieurs longueurs d’avance.
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