Le ton a changé. Ce qui était encore une hypothèse stratégique il y a quelques semaines devient désormais une décision politique quasi actée. Selon les informations révélées par Israel Hayom, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Israël Katz proposeront ce jeudi soir au cabinet de sécurité de lancer l’offensive finale sur les 25 % restants de la bande de Gaza — principalement la ville de Gaza et les « camps de réfugiés » du centre.
Objectif affiché : éliminer les dernières cellules du Hamas, mais surtout, tenter de libérer les 20 otages supposés vivants, que l’on pense détenus précisément dans ces zones. Jusqu’à présent, Tsahal avait évité d’y opérer, par crainte de causer leur mort.
Une décision contre l’avis des chefs militaires
Ce choix politique va à l’encontre de la recommandation stratégique de l’armée. Tsahal avait proposé d’imposer un blocus strict et prolongé sur ces zones afin d’asphyxier le Hamas, sans se lancer dans une conquête directe qui, selon ses estimations, pourrait durer six mois et coûter entre 10 et 20 milliards de shekels.
Mais Netanyahou balaie cet argument. Dans ses échanges privés, il affirme que « le blocus n’a permis jusqu’ici ni de récupérer les otages, ni d’anéantir le Hamas ». Selon lui, seule une victoire militaire totale pourra faire plier l’organisation terroriste et restaurer la dissuasion israélienne.
À consulter :
https://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/
https://infos-israel.news/category/israel/
https://rakbeisrael.buzz/
https://alyaexpress-news.com/
Tsahal en alerte : risque d’enlèvement élevé
Un officier de haut rang a prévenu dans les colonnes d’Israel Hayom : « La menace d’enlèvement de soldats est réelle. Le Hamas reste capable de monter des embuscades, des attaques à l’explosif, ou des coups de main sur les civils. »
Selon Tsahal, le Hamas conserve des capacités offensives importantes, notamment à Rafah, Gaza-ville et dans les tunnels non encore neutralisés. Le risque est donc non seulement militaire, mais aussi symbolique et psychologique, notamment si un nouveau soldat venait à être capturé vivant.
Un pari à haut risque, mais assumé
La décision de Netanyahou intervient alors que toutes les tentatives de négociation pour une libération des otages ont échoué, et que le Hamas continue d’exiger l’arrêt total des opérations en échange de concessions minimales.
Face à cette impasse, l’exécutif israélien veut trancher. « Conquérir et écraser », voilà la doctrine. Selon des proches de Netanyahou, si le Hamas assouplit ses positions en réaction à la menace d’invasion totale, les pourparlers pourraient reprendre. Mais c’est le Hamas qui devra faire le premier pas, pas Israël.
L’opposition s’inquiète, la droite soutient
Le chef de l’opposition Yair Lapid a été brièvement informé de la proposition de Netanyahou. Il a exprimé une opposition totale : « Conquérir Gaza est une erreur historique. Si vous partez à la guerre, vous devez avoir tout le peuple derrière vous. Et là, le peuple n’en veut pas. »
À l’inverse, le ministre Bezalel Smotrich a salué cette décision :
« Le monde entier nous met la pression. L’Europe, la gauche, même certains généraux. Mais moi je veux une victoire claire. La victoire totale est non seulement possible — elle est nécessaire. »
Smotrich insiste sur une stratégie militaire mais aussi économique : « Le Hamas ne se détruit pas seulement avec des tanks. Il faut l’étrangler économiquement. Couper l’aide, bloquer les convois, contrôler toute l’entrée de marchandises. C’est la seule voie vers la victoire. »
Il a rappelé que la guerre a déjà coûté plus de 300 milliards de shekels, et appelle à créer des centres logistiques israéliens pour prendre le contrôle direct de l’aide humanitaire, aujourd’hui acheminée par des ONG internationales.
Une session du cabinet décisive
La réunion du cabinet de sécurité devrait être tendue. Même si une décision ne sera peut-être pas prise dès ce soir, l’armée a déjà reçu l’ordre de se préparer à l’option « conquête complète », y compris sur le plan logistique, humanitaire, et diplomatique.
Mais au-delà des chiffres et des stratégies, le sort des 20 otages vivants reste le facteur le plus émotionnellement explosif. Et pour le Premier ministre, l’histoire ne retiendra pas les coûts, mais la capacité d’Israël à protéger ses citoyens et ses soldats.
📚 Pour aller plus loin :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_de_Gaza
https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rations_militaires_de_Tsahal_%C3%A0_Gaza
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamas