L’affaire Merah est pour beaucoup de victimes et français, celle qui a déclenché la vague d’attaques terroriste dans le pays. Mohamed Merah a tué trois enfants juifs dans une école et leur enseignant mais aussi trois militaires.
L’un des familles des victimes a décidé de déposer une requête pour que le procès, qui se tiendra à partir du 2 octobre, soit filmé et enregistré, au nom de « l’intérêt historique » selon France Info :
» L’audience est très attendue. Elle durera cinq semaines avec deux personnes dans le box des accusés, dont le frère du tueur au scooter de Toulouse et de Montauban.
Depuis la loi Badinter de 1985, qui autorise l’enregistrement audiovisuel de certaines audiences, très peu de procès ont été filmés. Au total, on en compte moins d’une dizaine : Klaus Barbie en 1987 – le premier de l’histoire judiciaire français – puis les procès de Paul Touvier, Maurice Papon, celui du sang contaminés ou plus récemment le premier procès d’un génocidaire rwandais en 2014.
Si la justice autorise la captation du procès Merah, ça sera la première fois qu’un dossier de terrorisme fera l’objet de débats filmés. Mais, d’après Olivier Morice, l’avocat de la famille de Mohamed Chemse Dine Legouad, à l’origine de la requête, l’affaire Merah n’est pas un dossier terroriste comme les autres. « C’est une affaire qui est marquant dans l’histoire du terrorisme et je crois qu’elle préfigure de nombreux autres actes terroristes qui se sont déroulés »