Selon les estimations des avocats impliqués dans l’affaire de viol en collectivité contre une jeune femme juive de 20 ans par des arabes, les suspects devraient être libérés dans les prochains jours « en raison des difficultés de preuve ».

Et pourtant, en début de semaine, la police de Tel-Aviv a demandé ce matin (lundi) de prolonger de huit jours la détention provisoire de Imad al-Din Drag’mh pour le viol à motivation raciste sur une jeune handicapée de 20 ans de Tel Aviv selon la juge Ronit Katz Poznanski à la Cour de magistrat.

La demande est en contradiction avec les déclarations du porte-parole de la police qui a affirmé quelques jours plus tôt que la question du racisme et du nationalisme sont deux raisons qui ont été abandonnées dans l’enquête.

Au cours de son audition, le suspect adulte a fait appel de sa détention. Il a été interrogé hier et a changé sa version des faits ; il prétend maintenant qu’il connaissait depuis peu cette jeune femme et qu’il avait eu des relations sexuelles consenties et ce, contrairement à sa version précédente selon laquelle il ne la connaissait pas et n´avait eu aucune relation sexuelle avec elle.

L’attaque de la jeune femme au sud de Tel-Aviv a été enregistrée par vidéo  dans laquelle on voit ses agresseurs cracher sur elle et crier des propos racistes. La police, qui a voulu rester discrète pendant dix jours de peur d’enflammer des affrontements entre Arabes et Juifs, est toujours en quête d’un troisième suspect, un citoyen arabe israélien dont l’identité reste inconnue.

Hier, la police a supprimé le motif nationaliste dans cette affaire, mais aujourd’hui, il semble que ce motif ne soit plus totalement écarté.

Les deux résidents des territoires et en Israël avec des permis sont soupçonnés d’avoir crié pendant le viol à la jeune femme : «Tu es Juive et c’est ce que tu mérites ». La jeune femme de 20 ans était en visite chez une tante à Jaffa, mais celle-ci n’était pas chez elle, c’est là que les hommes en ont profité pour procéder à cette agression. A la fin de leur acte, ils auraient déféqué sur elle, et avant leur départ, ils l’auraient menacée, elle et sa famille si jamais elle ne se taisait pas.