Une information explosive relayée par des médias syriens proches du nouveau pouvoir à Damas fait état d’un épisode diplomatique aussi discret que potentiellement déstabilisateur pour l’équilibre régional. Selon ces sources, des figures de premier plan de l’ancien régime syrien auraient effectué, au début du mois de décembre, une visite secrète en Israël, où elles auraient rencontré des responsables des services de renseignement israéliens. L’objectif affiché de ces échanges : explorer un scénario politique et sécuritaire inédit dans la région côtière syrienne, sur fond d’affaiblissement du soutien russe et de recomposition du pouvoir à Damas.
D’après les informations publiées, la délégation aurait inclus notamment Kamal al-Hassan, ancien chef du renseignement militaire syrien, ainsi que l’homme d’affaires Abou Ali Khadr, connu pour sa proximité étroite avec la famille Assad. Leur démarche s’inscrirait dans un contexte de profonde inquiétude parmi les cercles restés fidèles à l’ancien régime, aujourd’hui marginalisés depuis l’arrivée au pouvoir du président syrien Ahmed al-Char’a.
Les médias syriens évoquent une rencontre directe avec des représentants de l’appareil sécuritaire israélien, au cours de laquelle les deux émissaires auraient insisté sur leur volonté d’éviter une escalade militaire et d’œuvrer, à terme, à une forme de stabilité régionale. Le message transmis aurait été clair : les anciens piliers du régime Assad se sentent abandonnés par leur allié historique, la Russie, qui aurait progressivement redirigé son soutien politique et stratégique vers les nouvelles autorités syriennes.
Cette perte de protection russe est perçue comme un tournant critique. Selon les sources citées, Moscou, longtemps garante de la survie politique et militaire du clan Assad, aurait réduit son implication auprès des réseaux restés fidèles à l’ancien pouvoir, privilégiant désormais ses relations avec le régime d’al-Char’a. Dans ce contexte, les émissaires syriens auraient sollicité un appui israélien – politique, sécuritaire, voire indirectement diplomatique – dans la région côtière syrienne, bastion traditionnel de l’élite alaouite et zone stratégique donnant accès à la Méditerranée.
La situation sur le terrain renforce cette lecture. Dans la région côtière syrienne, des milliers d’anciens officiers et responsables sécuritaires affiliés au régime Assad seraient toujours présents. Selon les mêmes sources, nombre d’entre eux se déclareraient prêts à entrer en rébellion ouverte contre le gouvernement de Damas, mais attendraient un signal clair et surtout un soutien extérieur crédible avant de passer à l’action. L’absence de ce soutien expliquerait, pour l’instant, leur retenue.
L’élément le plus sensible du dossier concerne toutefois la proposition qui aurait été formulée lors de ces contacts secrets. Kamal al-Hassan et Abou Ali Khadr auraient évoqué un véritable « projet de séparation de la Syrie », conditionné à une forme de parrainage israélien, en coordination avec plusieurs pays européens riverains de la Méditerranée. Concrètement, il s’agirait de favoriser l’émergence d’une entité politique autonome sur la côte syrienne, détachée de l’autorité de Damas.
Les promoteurs de ce scénario mettraient en avant des intérêts convergents. Du côté européen, la crainte de nouvelles vagues massives de réfugiés en provenance de l’ouest syrien, en cas d’effondrement sécuritaire, pèserait lourdement dans les calculs stratégiques. Pour Israël, la stabilisation d’une zone côtière syrienne indépendante, moins hostile et potentiellement détachée de l’axe iranien, pourrait représenter une alternative à l’ordre régional actuel, jugé instable et dangereux.
Aucune confirmation officielle n’a été donnée par les autorités israéliennes concernant ces informations, et la prudence reste de mise quant à leur portée réelle. Néanmoins, le simple fait que de telles discussions soient évoquées dans la presse syrienne souligne l’ampleur des fractures internes au sein de l’ancien appareil de pouvoir syrien et la profondeur de la recomposition en cours.
Si ces révélations se confirment, elles pourraient marquer un tournant stratégique majeur, non seulement pour la Syrie, mais pour l’ensemble du Levant. Elles illustrent également à quel point l’affaiblissement du rôle russe ouvre la voie à des initiatives parallèles, parfois inattendues, impliquant des acteurs longtemps considérés comme irréconciliables.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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