Le Wall Street Journal a publié ce matin des détails supplémentaires sur le sommet de Paris en début de semaine concernant le nouvel accord sur les otages. Selon le rapport, les dispositions générales de l’accord ont déjà été signées par le chef du Mossad, David Barnea.

Selon la publication, Israël et le Hamas envisagent de conclure un accord en trois étapes, selon lequel la libération des otages à Gaza commencerait par un cessez-le-feu de six semaines.

Dans un premier temps, Israël cessera toutes ses opérations militaires à Gaza, y compris la surveillance par drones, pendant six semaines, le temps que le Hamas récupère les otages. Les otages civils, notamment des personnes âgées, des malades et des enfants, seront libérés. Dans la bande de Gaza, les civils pourront se déplacer librement dans toute la bande et l’aide humanitaire sera également acheminée dans toutes les zones de Gaza.

Si cette phase réussit, la seconde débutera avec la libération des femmes soldats. Le secteur verra une augmentation des flux d’aide humanitaire et l’accord garantira le fonctionnement des hôpitaux, des services d’eau et des boulangeries.

Dans la troisième étape, le Hamas libérera les soldats masculins et les corps des morts. Cette phase finale de l’accord devrait être la plus précaire, dans la mesure où les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza pourraient utiliser un petit groupe d’otages comme monnaie d’échange et boucliers humains, tandis qu’Israël pourrait refuser de libérer de hauts prisonniers palestiniens.

Ce matin, il a été rapporté que la demande du Hamas incluait également la libération de trois « prisonniers palestiniens éminents », dont deux personnalités majeures du Fatah, ce qui suggère que le Hamas réfléchit déjà à la période d’après-guerre et à ses relations avec le mouvement Fatah et d’autres factions palestiniennes.  Il s’agit de Marwan Barghouti, qui a été secrétaire général du mouvement Fatah en Judée Samarie et a été condamné à cinq peines d’emprisonnement à perpétuité et à 40 ans de prison pour son rôle dans des attaques au cours desquelles cinq Israéliens ont été tués et de nombreux blessés.

Le deuxième nom sur lequel le Hamas insiste est Ahmed Saadat, le secrétaire général du Front populaire qui a planifié l’assassinat du ministre Rehavam Ze’evi en 2001. Israël a refusé de libérer Saadat dans le cadre de l’accord Shalit.

Les responsables arabes présents au sommet de Paris ont déclaré que des différences significatives entre Israël et le Hamas rendaient improbable un accord dans un avenir proche, mais ont suggéré que si les divergences étaient surmontées, un accord pourrait être conclu d’ici 7 à 10 jours.

Auparavant, des sources égyptiennes avaient indiqué qu’un accord de cessez-le-feu devrait être conclu avant le début du mois sacré musulman du Ramadan. Cette année, le Ramadan commencera le premier tiers du mois de mars. Si les combats dans la bande de Gaza se poursuivent pendant le mois de Ramadan, la situation dans la région va encore s’aggraver et devenir incontrôlable en raison de la violation du caractère sacré de cette fête.