Yom Hazikaron | Se souvenir de Yehoshua Friedberg – Par son ami Ari Fuld

Mon ami a Ă©tĂ© l’un des 23 544 hĂ©ros qui ont perdu la vie pendant la protection et la dĂ©fense de ce pays. Il s’appelait Yehoshua Friedberg Z » l.

Chaque année, il revient et je veux que tous sachent qui était Yehoshua Friedberg.

Lorsque la sirĂšne crie en IsraĂ«l pour Yom Hazikaron (JournĂ©e commĂ©morative en IsraĂ«l), beaucoup de gens restent confus pendant les deux minutes de silence. Les gens se tiennent alors dans ce silence gĂȘnant qui rĂ©tablit le fossĂ© profond de ceux qui ne sont plus avec nous mais dans nos cƓurs. Devons-nous tenir debout et penser Ă  un soldat? Devons-nous penser Ă  tous les soldats? Devons-nous, nous concentrer sur le numĂ©ro 23 544 ?

Pour d’autres, la sirĂšne est comme un couteau qui coupe une blessure qui n’a jamais vraiment guĂ©ri et ne guĂ©rira jamais. Il ne fait aucun doute sur ce qui doit ĂȘtre fait pendant la sirĂšne, nous sommes trop concentrĂ©s sur les flashbacks. Les funĂ©railles, l’état d’incrĂ©dulitĂ©, l’espoir qu’il ne soit pas mort, la dĂ©ception, le choc! 


Vous revenez Ă  la seconde lorsque le commandant est entrĂ© dans votre tente pour vous dire que votre ami, de votre peloton, le gars qui s’est portĂ© volontaire pour devenir soldat de l’armĂ©e israĂ©lienne Ă  l’ñge de 24 ans, le gars qui vient d’ĂȘtre engagĂ© et qui a l’intention de se marier proche de la fin de son service est manquant. Ils vous disent qu’ils ont trouvĂ© ses tĂ©filines sur le cĂŽtĂ© de la route et parce que vous ĂȘtes trop naĂŻf pour ne pas comprendre ce qu’ils disent, ils vous disent, Yehoshua a Ă©tĂ© kidnappĂ©!

Vous revoyez la pluie qui coule et les 3 jours de votre unitĂ© et des dizaines de milliers d’autres Ă  le chercher dans la boue. Vous revenez Ă  l’idĂ©e que vous allez le trouver, vivant mais vous vous retrouverez face Ă  la plus mauvaise dĂ©ception de votre vie. Vous revoyez ce terrible cauchemar , celui de trouver votre ami face Ă  face dans la boue, sans vie et traitĂ© comme un animal. Vous levez son corps sous le camion en criant et en espĂ©rant qu’il se rĂ©veillera. Vous rĂ©-vivez l’incrĂ©dulitĂ© 
 ça ne peut pas ĂȘtre vrai ! COMMENT CELA POURRAIT-IL ARRIVER!!

Pourquoi? Qu’est-ce que Dieu veut? Et cette image de votre ami sans vie est 
 
 encore pĂ©nible 
.

La colĂšre 
 Ă  tous et Ă  tous. La colĂšre Ă  la FDI pour ne pas l’avoir cherchĂ© pendant 5 jours Ă  cause d’une politique de la FID qui a soupçonnĂ© qu’il Ă©tait dĂ©serteur mĂȘme s’il s’est portĂ© volontaire pour les FDI et qu’il faisait du bĂ©nĂ©volat pour un cours d’officier. Vous n’avez pas besoin de re-vivre les larmes parce qu’elles tombent encore aujourd’hui, comme il y a 24 ans.

Les funĂ©railles 
je ne reviens pas sur les funĂ©railles parce que c’est flou. Vous vous souvenez de ne pas vouloir abaisser le cercueil en croyant que si vous ne l’enterrez pas, il sera encore vivant. Vous vous souvenez certainement des dizaines de milliers de personnes qui bordent les rues de JĂ©rusalem pour lui rendre hommage.

Il n’aurait JAMAIS DEMANDÉ TOUT CET HONNEUR !

Vous vous souvenez du fait que votre ami s’est portĂ© volontaire dans d’autres funĂ©railles de soldats dĂ©chus et comme une prophĂ©tie maudite, il a Ă©crit dans son journal qu’il ne veut pas de tirs d’arme Ă  son enterrement. Vous revenez sur le point oĂč vous avez rencontrĂ© sa famille 
 Ă©crasĂ©e, dĂ©truite, jetĂ©e dans une spirale de douleur et de tristesse sans fin, sans fin. Vous vous souvenez d’avoir rompu, mais pas sĂ»r que ce soit en raison de votre propre perte d’un ami et d’un compagnon de peloton ou de la vue d’une famille qui a Ă©tĂ© frappĂ©e d’un holocauste personnel.

Vous vous souvenez comment, l’annĂ©e avant que vous Ă©tiez au cimetiĂšre militaire de Mont Herzl Ă  JĂ©rusalem en tant que touriste, vous ĂȘtes maintenant en uniforme, pour l’ enterrer. L’annĂ©e derniĂšre, vous Ă©tiez triste pour « eux » et cette annĂ©e je suis dĂ©truit parce que je comprends qu’il n’y est plus 
 il n’y a que nous! C’était mon frĂšre et ils le sont tous! Ils sont aussi vos frĂšres et vos sƓurs!

Mon ami a Ă©tĂ© l’un des 23 544 hĂ©ros qui a perdu la vie pendant la protection et la dĂ©fense de ce pays. Il s’appelait Yehoshua Friedberg Hy « d Z » l. Yehoshua s’est portĂ© volontaire pour les FDI et a Ă©tĂ© l’un des meilleurs soldats (internes et externes) de l’unitĂ©. Il n’a jamais fait d’excuses et les mots «Je ne peux pas» n’existaient tout simplement pas dans son vocabulaire. Il a fait son Aliyah lors de la premiĂšre guerre du Golfe en 1991. Alors que les gens quittaient IsraĂ«l dans l’hystĂ©rie, Yehoshua volait dans l’autre sens.

Lorsqu’on lui a demandĂ© pourquoi il venait en IsraĂ«l quand il y avait un danger dans la guerre, il a regardĂ© l’animateur de l’émission avec une expression qui disait: « En quoi parle Dieu, vous parlez » et, sans hĂ©siter ou manquant un battement, il a rĂ©pondu: « Ceci est ma maison! Lorsque votre maison est en feu, vous ne fuyez pas, vous restez et vous Ă©teignez le feu! « .

Yehoshua n’était pas un nombre et les autres ne sont pas tombĂ©s alors qu’ils dĂ©fendaient IsraĂ«l. C’étaient nos frĂšres, nos sƓurs, nos pĂšres, nos mĂšres et nos enfants. Chacun a laissĂ© un trou impossible Ă  reboucher. La mort de chacun a laissĂ© une coupe plus profonde que le couteau le plus pointu peut couper. Chacun devrait laisser un souvenir dans notre mĂ©moire. La cicatrice est douloureuse, mais comme toutes les cicatrices, elle est lĂ  pour nous rappeler.

Ceux qui ne sont plus avec nous sont le prix douloureux. Ce sont leurs familles et amis qui se souviennent 24 heures par jour 365 jours par an. La peine pour eux ne disparaĂźt jamais et aujourd’hui elle se multiplie. Les amis et les membres de la famille sont retournĂ©s dans le temps au cauchemar le plus horrible dont ils ne se sont jamais rĂ©veillĂ©s.

Ils le vivent toujours, tous les jours.

Plus la douleur est profonde et plus les marques de dĂ©chirures sont longues sur nos joues, plus nous nous souviendrons jamais de prendre ce pays pour acquis. Nous devons nous rappeler que ceux qui sont morts ne sont pas morts parce que nous sommes allĂ©s combattre les autres, mais plutĂŽt parce que nos ennemis sont venus nous battre dans le but d’une destruction totale.

Les meurtriers de Yehoshua ont tous Ă©tĂ© capturĂ©s et ont fini par sortir de prison pour assassiner Ă  nouveau 
 ..y’ a-t-il un sens?

Yehoshua est parti pour toujours, mais des Ă©tudiants reçoivent des bourses d’études en son nom pour Ă©tudier en IsraĂ«l et tant que les projets de soutien aux IDF sont exĂ©cutĂ©s Ă  son Nom, son hĂ©ritage va vivre pour toujours.

Yehoshua, nous n’avons pas besoin d’un jour pour nous rappeler, mais deux fois par annĂ©e, nous allons pleurer et raconter au monde l’homme, le chef et le hĂ©ros que tu Ă©tais. Avec ta mort, tu nous a donnĂ© beaucoup. Demain, nous nous taisons pendant deux minutes, mais dans ce silence, nous allons Ă©lever les voix des 23.544 hĂ©ros criant du sol 
 AM YISRAEL CHAI!
Ś ŚŠŚ— Ś™Ś©ŚšŚŚœ ڜڐ Ś™Ś©Ś§Śš. Ś•Ś”ŚąŚ™Ś§Śš ڜڐ ŚœŚ€Ś—Ś“ Ś›ŚœŚœ!

La mĂ©moire de May Yehoshua ainsi que les dizaines de milliers d’autres dont les vies ont Ă©tĂ© prises sont une lumiĂšre brillante pour le reste d’entre nous . Qu’ils soient tous en paix et que Dieu puisse venger leur sang.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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