Jérusalem, 22 juin 2025 — Alors que l’opération conjointe israélo-américaine en Iran semble toucher à sa fin, un nom refait surface avec insistance : Yossi Cohen, ancien directeur du Mossad, figure clé de l’ombre, désormais évoquée comme un possible acteur central de l’avenir politique israélien.
« S’il faut répondre à l’appel, je le ferai »
C’est par ces mots sobres que Yossi Cohen a réagi aux rumeurs évoquant la création d’un nouveau parti politique indépendant. Interrogé par le journaliste Amit Segal, Cohen a déclaré :
« Il n’y a pas d’élections pour l’instant. Mais après 42 ans au service de l’État, si l’on m’appelle, je suis prêt à répondre à l’appel. »
Une déclaration qui ne laisse guère de doute sur son ambition à incarner une alternative dans le paysage politique israélien, à l’heure où la population réclame des dirigeants compétents, crédibles et au-dessus des clivages.
Un homme du renseignement devenu symbole d’efficacité
Yossi Cohen, 62 ans, a dirigé le Mossad entre 2016 et 2021. Sous sa direction, le service de renseignement israélien a mené des opérations audacieuses, notamment le vol des archives nucléaires iraniennes à Téhéran (2018), considéré comme l’un des coups les plus spectaculaires de l’histoire du renseignement moderne.
Il a toujours entretenu une proximité politique avec Benjamin Netanyahou, mais a su conserver une image d’expert non partisan, ce qui lui vaut une popularité transversale, aussi bien dans les milieux sécuritaires que dans la société civile.
Pourquoi maintenant ?
La sortie de Cohen n’est pas anodine. Elle intervient dans un moment d’après-choc national, où l’opération militaire contre l’Iran redéfinit les priorités stratégiques et émotionnelles d’une nation entière.
Trois éléments convergent vers une fenêtre d’opportunité politique pour lui :
- Épuisement des figures classiques : Les alternatives crédibles à Netanyahou peinent à convaincre, à gauche comme à droite.
- Climat d’après-guerre : La population valorise les compétences sécuritaires, et Cohen symbolise l’efficacité opérationnelle et la discrétion.
- Crise de confiance dans les partis existants : L’instabilité gouvernementale, aggravée par les événements du 7 octobre et la guerre actuelle, a créé une demande pour une offre neuve et rassembleuse.
Une liste sécuritaire ? Le modèle Eisenkot–Gantz, version 2.0
Plusieurs sources évoquent l’idée d’une formation politique centrée sur les enjeux de défense, gouvernance et rétablissement institutionnel, autour d’une figure forte, à l’image du modèle du général Benny Gantz en 2019. Mais cette fois, Yossi Cohen pourrait viser plus haut : le leadership direct.
Dans les coulisses, des noms comme Ron Dermer, actuel proche conseiller de Netanyahou, ou l’ancien chef du Shin Bet Nadav Argaman sont évoqués comme possibles alliés dans un projet politique d’envergure.
Quel impact pour Netanyahou ?
Si Yossi Cohen venait à se présenter, il pourrait à la fois affaiblir Netanyahou à droite, capter des voix du centre, voire absorber une partie de l’électorat sécuritaire qui votait jusqu’ici Likoud sans enthousiasme.
Mais attention : Netanyahou ne l’a pas attaqué, bien au contraire. Certains analystes n’excluent pas que Cohen soit le « plan B » discret du Premier ministre, en cas de retrait ou de transition négociée dans les mois à venir.
Et maintenant ?
Le moment est encore prématuré pour une annonce officielle. Mais les événements de juin 2025 — guerre avec l’Iran, frappes historiques, pression intérieure et crise de leadership — créent un contexte inédit.
Une figure de consensus, issue de l’appareil sécuritaire, avec une vision étatique et une image propre, pourrait bien incarner la relève.
« Ce que j’ai fait dans l’ombre pour protéger Israël, je suis prêt à le faire désormais au grand jour, si la nation le souhaite. » — Yossi Cohen, en privé, selon un proche.
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