Le journaliste et analyste israélien Zvi Yehezkeli, spécialiste du monde arabe, ne mâche pas ses mots. Dans une déclaration récente, il affirme que le Hamas est désormais confronté à une réalité qu’il refuse de voir : Israël ne se contente plus de riposter – il redéfinit les règles du jeu. Pour Yehezkeli, “il y a un nouveau propriétaire à Gaza”, et tant que le Hamas n’aura pas intégré ce changement fondamental, la souffrance du peuple palestinien continuera – mais elle ne sauvera plus ses dirigeants.
Cette analyse, directe et sans concession, remet en question des années de statu quo, où les terroristes dictaient le tempo et où Israël se contentait de réagir. Aujourd’hui, les cartes ont changé. Et Yehezkeli n’est pas le seul à le dire.
Une guerre qui a changé de nature
Depuis le 7 octobre, Israël a lancé une campagne militaire sans précédent contre le Hamas dans la bande de Gaza. L’objectif est clair : détruire l’architecture militaire du mouvement, éliminer ses dirigeants, et surtout changer la réalité sécuritaire de fond en comble.
Pour Zvi Yehezkeli, c’est une stratégie de “changement de paradigme”. Là où autrefois Israël se préparait à “le prochain round”, aujourd’hui, il veut que ce round soit le dernier. Il ne s’agit plus d’une opération de dissuasion – mais de conquête du terrain, au sens stratégique.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
« Ce n’est plus le Hamas qui décide où, quand et comment les roquettes tomberont. C’est Tsahal qui choisit le rythme, les cibles, et le message. »
L’échec d’un mythe : le Hamas “protecteur de Gaza”
Pendant des années, le Hamas a vendu aux Gazaouis l’idée qu’il était leur “défenseur”. Que les tunnels, les roquettes, et la “résistance” protégeraient la population. Mais depuis le début de la guerre, ce mythe s’effondre.
Les roquettes sont interceptées.
Les tunnels sont détruits un à un.
Les populations civiles sont exposées – non à cause d’Israël, mais parce que le Hamas se cache parmi elles.
Zvi Yehezkeli explique que la population commence à comprendre. D’où les tensions internes, les attaques contre les forces du Hamas par d’autres milices palestiniennes, et même les protestations populaires étouffées par la répression.
« Le Hamas n’est plus vu comme un héros. C’est une milice qui a amené la ruine. Et Israël, malgré ce qu’en disent ses ennemis, est perçu comme celui qui va mettre fin au chaos. »
Qui contrôle réellement Gaza aujourd’hui ?
Une question dérange les analystes arabes comme israéliens : le Hamas contrôle-t-il encore Gaza ? Officiellement, oui. Mais sur le terrain, la réalité est différente.
– Des quartiers entiers sont sous contrôle de Tsahal.
– Des zones entières sont inaccessibles au Hamas.
– Des commandants sont isolés, coupés de leurs troupes.
– Et surtout, les tunnels stratégiques ont été détruits ou piégés.
Yehezkeli le dit clairement :
« Le Hamas est toujours là, mais il ne gouverne plus. C’est un fantôme. »
Et Israël, méthodiquement, prend possession du terrain – et du narratif.
L’élément psychologique : briser la peur
Le Hamas, comme tout mouvement terroriste, fonctionne par la peur. Peur de ses citoyens. Peur des représailles. Peur des représailles internationales si Israël ose agir.
Mais cette peur, selon Yehezkeli, ne fonctionne plus. Israël agit. Sans complexe. Sans excès – mais sans retenue paralysante.
– Des dirigeants du Hamas sont éliminés même à l’étranger.
– Les réseaux financiers sont démantelés.
– Les complicités au sein de l’UNRWA sont exposées.
Tout cela crée une dynamique nouvelle : la peur change de camp.
Une population prise en otage – mais complice ?
Yehezkeli n’élude pas une question sensible : la responsabilité de la population palestinienne. S’il distingue les civils innocents des combattants, il souligne que le Hamas a été soutenu massivement, y compris lors du 7 octobre.
« On ne peut pas pleurer les conséquences d’un choix qu’on a glorifié. Le Hamas a été applaudi. Ses actions ont été filmées et partagées fièrement. Aujourd’hui, ceux qui souffrent doivent aussi faire leur examen de conscience. »
C’est un message dur, mais nécessaire. Car selon lui, la paix viendra aussi d’un rejet interne du Hamas – pas seulement d’une action militaire extérieure.
L’après-Hamas : vers un nouveau modèle ?
Si Israël est en train d’affirmer son autorité stratégique à Gaza, la question de l’“après” reste en suspens. Qui gouvernera ? Comment reconstruire ? Comment éviter le retour d’un autre groupe radical ?
Yehezkeli pense qu’Israël doit rester en contrôle indirect pendant plusieurs années, via une force locale supervisée, une présence militaire ponctuelle, et un contrôle absolu des accès.
« Ce n’est pas une occupation. C’est une stabilisation. Et si les Gazaouis veulent vivre, ils devront l’accepter. »
Car la vraie alternative, selon lui, n’est pas entre Hamas et chaos – mais entre Israël et l’ordre.
La communauté internationale hors-jeu
Enfin, Yehezkeli tacle sévèrement l’inaction des puissances étrangères, notamment les pays européens qui continuent à “appeler au cessez-le-feu” sans jamais désigner le Hamas comme responsable.
« Ils veulent stopper Israël – pas arrêter les terroristes. C’est une inversion morale. Et Israël ne les écoute plus. »
Il prédit une redéfinition des alliances internationales, avec un axe Israël – pays du Golfe – Égypte – États-Unis (post-Biden ?) – contre un front pro-Hamas marginalisé.
Une conclusion brutale : l’ère Hamas est finie
Pour Yehezkeli, le message est clair :
“Le Hamas a perdu la guerre. Il le sait. Il résiste par instinct, pas par stratégie. Et plus tôt il comprendra qu’Israël est désormais le seul acteur crédible à Gaza, plus tôt les civils auront une chance de revivre.”
C’est une lecture qui dérange certains, mais qui colle parfaitement à la réalité du terrain. La guerre a changé. Les règles aussi. Et désormais, c’est Israël qui fixe les termes de l’avenir.
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