Le Bureau de la lutte contre le terrorisme a déclaré jeudi qu’il y avait une « grande menace concrète » pour les israéliens au Sri Lanka et a émis un avertissement de voyage de niveau 2, à la suite d’une vague d’attaques dans le pays ces derniers jours.

Les Israéliens sont appelés à quitter le pays. La décision a été prise après consultation des organismes de sécurité et des représentants du ministère des Affaires étrangères. Dans la période à venir, la validité de l’avertissement sera réexaminée, en fonction de l’évolution de la sécurité dans le pays.

La tension se poursuit ce matin dans la ville de Pogoda, à environ 40 kilomè-tres à l’est de la capitale, Colombo. La police a ouvert une enquête sur la source et l’historique de l’explosion. Autant que l’on sache, il n’y a pas eu de victimes.

Au même moment, une alerte à la bombe a été lancée près de la banque à Colombo. La route adjacente au site a été temporairement fermée et le personnel de l’institution financière a reçu l’ordre de rester à l’intérieur, mais le couvre-feu a été levé peu après que la bombe ait été neutralisée. La route menant à l’aéroport central de la capitale a été temporairement fermée en raison du déplacement d’un véhicule suspect mais, dans ce cas également, la peur a été dissipée dans un bref délai et le mouvement est revenu à la normale.

L’attaque terroriste combinée de dimanche dernier a fait 359 morts, dont 39 touristes, et des centaines de blessés. Daesh a revendiqué la responsabilité de cet attentat meurtrier et les forces de sécurité locales ont arrêté plus de 60 personnes soupçonnées d’implication dans des attentats terroristes, toutes citoyens du Sri Lanka.

Selon le secrétaire adjoint à la Défense du Sri Lanka, lors d’une conférence de presse tenue hier, l’un des terroristes qui a étudié en Grande-Bretagne et en Australie ne s’est pas encore joint à l’équipe. Il a également estimé que la personne qui dirigeait le groupe extrémiste s’était suicidée dans la chambre de l’hôtel Shangri et son amie s’était suicidée dans l’un des attentats.

L’enquête a révélé que les attaques étaient planifiées à partir de deux cachettes appartenant à la cellule. Le vice-ministre a également indiqué que seulement huit des neuf kamikazes avaient été identifiés, mais il est difficile de savoir si ce dernier s’est suicidé et car son corps n’a pas encore été identifié, ou s’il a évité les autorités.

Le journal britannique The Guardian a rapporté mercredi qu’un avertissement concernant les activités d’un réseau islamiste extrémiste avait été transféré aux forces de sécurité au Sri Lanka, il y a quatre mois. Le président sri-lankais a appelé samedi au licenciement de hauts responsables de la sécurité dans le pays à la suite de l’attaque terroriste.