L’administration Trump fait pression pour que Beyrouth se conforme rapidement aux termes de l’accord de cessez-le-feu au Liban. Il s’agit notamment de la destruction complète des infrastructures militaires du Hezbollah dans le sud du Liban et du retrait des terroristes de l’organisation au-delà du fleuve Litani.

Des sources proches des négociations américano-libanaises ont déclaré à la chaîne saoudienne Al-Hadath que la Maison Blanche et le Département d’Etat ont exprimé leur mécontentement ces dernières semaines face à la lenteur du Liban à mettre en œuvre ses engagements. « Le président Trump veut voir des résultats dans un court laps de temps », cite la chaîne.

« Il n’y a pas de temps à perdre », ont déclaré les Américains selon Al-Hadath. « La situation entre le Liban et Israël doit conduire à des progrès qui pourront être annoncés dans les prochaines semaines. »

Il ajoute que les Américains ont prévenu : « S’il n’y a pas de résultat, Trump permettra à Israël de mener une opération militaire majeure. »

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Le rythme suivi par les nouvelles autorités libanaises est loin du galop auquel les pousse Washington. Le président et le Premier ministre du Liban sont actuellement occupés à réorganiser les systèmes de sécurité et militaires, en recrutant des milliers de nouveaux soldats dans l’armée dans le but d’étendre le contrôle militaire dans tout le Pays des Cèdres. Les autorités libanaises ont nié mercredi dernier être prêtes à un dialogue de normalisation avec Israël.

Il y a trois jours, l’envoyé spécial adjoint du président américain au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a déclaré que les résultats des événements des derniers mois devraient être la conclusion de la paix entre Jérusalem et Beyrouth. Dans une interview accordée à une chaîne de télévision libanaise, elle a déclaré que les équipes de négociation travaillaient pour résoudre les questions les plus importantes, à savoir la libération des prisonniers libanais, la détermination du sort des zones contrôlées par les troupes israéliennes et la démarcation de la frontière israélo-libanaise.

Al Arabiya écrit que les Libanais ont été surpris de constater que l’administration Trump poussait le Liban à normaliser ses relations avec Israël quelques mois seulement après l’accord de cessez-le-feu, bien que Beyrouth ne soit pas préparée à un changement aussi rapide dans sa politique anti-israélienne traditionnelle.

Les États-Unis estiment que la satisfaction de leurs trois exigences – l’arrêt du transfert d’armes et d’argent au Hezbollah, une présence massive de l’armée libanaise dans le sud du Liban et la destruction de l’arsenal militaire du Hezbollah au sud du Litani – pourrait devenir une base suffisante pour un progrès diplomatique vers la normalisation. En échange, les États-Unis sont prêts à fournir une aide financière au Liban, y compris à l’armée libanaise. Un porte-parole du département d’État a confirmé que 95 millions de dollars seront alloués à l’aide militaire au Liban.

Selon des sources anonymes de haut rang à Jérusalem, citées par l’observateur militaire de Walla, Amir Bukhbut, la normalisation avec le Liban ne sera pas possible tant que le régime des ayatollahs et le régime du Corps des gardiens en Iran existeront.

Ceci est confirmé par la déclaration faite aujourd’hui par le cheikh Mohammed Daamush, figure importante du Hezbollah. Il a déclaré que l’organisation n’avait aucune intention de désarmer tant qu’Israël détenait cinq morceaux de territoire libanais à la frontière et jusqu’à ce que Tsahal cesse de violer le cessez-le-feu. Il est évident pour les Israéliens comme pour les Libanais que le Hezbollah trouvera toujours une raison de maintenir sa puissance militaire tant que l’Iran sera derrière lui.