Israël a étendu ses opérations contre les cibles iraniennes en Irak, où des avions de l’armée de l’air ont frappé deux fois en dix jours, a annoncé un rapport mardi matin.
Israël mène couramment des frappes en territoire syrien, visant des chargements de missiles iraniens destinés au groupe terroriste libanais Hezbollah à utiliser contre l’État juif, mais aucune attaque en Israël par l’Iran n’a été rapportée depuis le bombardement d’un réacteur nucléaire.
Selon des sources diplomatiques occidentales, Asharq Al-Awsat, un journal arabophone publié à Londres, aurait annoncé qu’un F-35 israélien serait à l’origine d’une frappe sur un dépôt de roquettes dans une base de la milice chiite au nord de Bagdad.
Le réseau al-Arabiya, basé en Arabie saoudite, a rapporté à l’époque que des membres du Corps des gardiens de la révolution et du Hezbollah avaient été tués lors de la frappe. La base avait reçu peu de temps avant une livraison de missiles balistiques iraniens, qui avaient été dissimulés dans des camions.
L’armée irakienne a déclaré à l’époque qu’un combattant avait été tué et deux Iraniens blessés, affirmant que la frappe avait été effectuée par un drone. Les États-Unis ont nié toute implication.
Asharq Al-Awsat a également déclaré qu’Israël était derrière une autre attaque en Irak menée dimanche au camp Ashraf, l’ancien siège des Moudjahidine, situé à 40 kilomètres au nord-est de Bagdad et à 80 kilomètres de la frontière iranienne.
Cette attaque visait des conseillers iraniens et une cargaison de missiles balistiques, ont indiqué des sources citées par le journal.
Le reportage mentionnait également une attaque en Syrie la semaine dernière imputée à Israël. Neuf iraniens, dont six iraniens combattant pour le régime syrien, ont été tués, affirmant que cela visait à empêcher l’Iran de s’emparer d’une colline stratégique dans la province de Daraa, dans le sud du pays.
Les missiles israéliens ont ciblé « des positions militaires et des installations de renseignement appartenant à l’Iran et à des milices [pro-iraniennes] » dans les provinces méridionales de Daraa et Quneitra, a annoncé mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Les trois autres victimes de la grève étaient des combattants syriens favorables au régime, a ajouté le journal.
Depuis le début du conflit en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant les forces iraniennes et du Hezbollah dans le pays, ainsi que celles fidèles au régime Assad, dans le cadre d’une politique déclarée visant à empêcher les transferts d’armes au Hezbollah au Liban et l’enracinement des forces militaires iraniennes de la frontière nord d’Israël.
En règle générale, Israël ne commente pas les informations faisant état de frappes, mais insiste sur le fait qu’il a le droit de se défendre en prenant pour cible les positions prises par l’Iran et le Hezbollah.