Un terroriste musulman armé portant un gilet anti-bombe a décapité un enseignant devant une école près de Paris en criant «allah akbar». Il a publié une vidéo de la tête coupée sur les réseaux sociaux avant d’être abattu et éliminé par des policiers.
L’abattage a eu lieu devant une école de la banlieue de Conflans-Sainte-Honorine.
La victime aurait été un professeur d’histoire qui avait exaspéré les parents musulmans en présentant des dessins animés de Muhammad aux élèves lors d’une leçon sur la liberté d’expression.
L’enseignant assassiné a ensuite été identifié comme étant Samuel Paty.
Après avoir décapité l’enseignant, le terroriste musulman s’est enfui dans la ville voisine d’Eragny-sur-Oise, à environ trois kilomètres de là, où il a refusé de se rendre et a été abattu par la police.
Une source d’enquête a déclaré : «Le corps d’un homme décapité a été retrouvé vers 5h30 de l’après-midi.
«Lorsque la police est arrivée, la personne présumée responsable était toujours présente et les a menacés avec ses armes.»
Le procureur antiterroriste a également donné des détails au sujet du déroulement des faits. « Vendredi, à 17h11, la police nationale a été sollicitée par la police municipale après la découverte d’un corps sur la voie publique. La police municipale désignait un homme portant une arme de poing comme auteur présumé des faits. La police nationale a identifié l’agresseur présumé à quelques centaines de mètres du corps découvert. L’agresseur a couru vers les forces de l’ordre en tirant à cinq reprises avec une arme de poing de type airsoft. Trois des policiers ont riposté, entraînant la chute de l’assaillant. Alors qu’il tentait de se relever et de donner des coups de couteau, il a été neutralisé par les forces de l’ordre. Son corps présente neuf impacts de balles », a expliqué le magistrat. L’agresseur était muni d’un couteau « de type poignard ». De plus, le couteau qu’il a utilisé pour tuer sa victime, long de 35 cm, avait été abandonné « à une trentaine de mètres du lieu du crime ».
Par ailleurs, « l’auteur des faits était présent devant le collège dans l’après-midi, il avait demandé à des élèves de lui désigner la future victime », a révélé Jean-François Ricard.
Le procureur a confirmé que le tweet de revendication, comportant une photo de la tête de la victime, avait bien été envoyé par l’assaillant. Dans le téléphone de ce dernier, les enquêteurs ont découvert le texte de revendication qui avait été écrit dans le bloc-note de l’appareil, en amont, à 12h17. La photo était horodatée à 16h57, au moment de l’attaque donc.
Le terroriste éliminé a été identifié comme un musulman tchétchène de 18 ans, né à Moscou et ayant des liens avec l’école.
Il avait obtenu un titre de séjour le 4 mars dernier, valable 10 ans, et bénéficiait du statut de réfugié. Par ailleurs, le terroriste habitait à Évreux (Eure).
« Il était inconnu des services de renseignements. Sur le plan judiciaire, il n’a jamais été condamné. Il était toutefois connu pour des affaires de dégradation de biens publics et de violence en réunions. Au moment de ces faits, il était encore mineur », a précisé Jean-François Ricard.
Un hommage national sera rendu à Samuel Paty, le professeur de 47 ans qui a été atrocement tué lors de l’attaque terroriste de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) ce vendredi.
Une enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est rapidement saisi de l’affaire. Neuf personnes sont actuellement en garde à vue.