PARIS: Plus de 200 manifestants ont été arrêtés samedi lors d’une violente manifestation contre le coût de la vie sur les Champs-Élysées. Au moins 80 personnes ont été blessées dans les affrontements, dont au moins 16 policiers.

Selon les informations parues dans les médias locaux, plus de 200 participants ont été arrêtés après avoir participé à la manifestation. La police a déclaré que parmi les détenus se trouvaient des extrémistes de droite et de gauche, dont un homme qui avait pris un fusil dans une voiture de police. On estime qu’environ 75 000 personnes sont venues manifester à Paris aujourd’hui contre le coût de la vie et le projet du gouvernement d’augmenter les impôts en janvier.

Selon des témoins oculaires, des manifestants du centre-ville ont incendié un bâtiment situé près de l’Arc de Triomphe et de nombreuses voitures ont été incendiées. À la suite des violences, 19 stations de métro proches des manifestations ont été fermées, de même que de nombreux magasins qui ont fermé leurs portes par peur des manifestants violents.

Mais la violence a augmenté d’un cran avec une attaque à l’acide :

« Si les policiers ont commencé à lancer des lacrymogènes peu après le début de la manifestation, c’est parce qu’ils avaient déjà été attaqués par un petit groupe de casseurs bien différencié des gilets jaunes », a expliqué la directrice de cabinet de la préfecture d’Indre-et-Loire.

« Nous avons une quinzaine de policiers blessés, dont certains ont été arrosés d’acide, ce qui est du jamais vu en Touraine. D’autres ont reçu des pavés », a précisé la préfecture.

« Il y a aussi une vingtaine de blessés parmi les manifestants ou les casseurs : la blessure la plus grave a été subie par un homme qui a eu une main arrachée en tentant de renvoyer une grenade assourdissante lancée par les policiers. Une femme a eu aussi une blessure importante à l’oreille » a ajouté la directrice.

C’est la troisième fin de semaine de manifestations de l’organisation « Les Gilets Jaunes », qui représente les citoyens de la classe moyenne et les citoyens à faible revenu en France. De nombreux membres du groupe comptent sur leurs voitures pour se rendre à leur travail, qui se trouve dans des endroits inaccessibles par les transports en commun, mais depuis la décision du président Emmanuel Macron d’augmenter les taxes sur le carburant dans le pays, les réactions sont fortes.

La semaine dernière, les manifestants ont tenté de se rendre à l’Elysée, dans le centre de la capitale. Pendant les manifestations, les participants ont chanté l’hymne français. De nombreux affrontements ont eu lieu entre eux et la police, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et des tuyaux d’arrosage pour les empêcher de se rendre au palais présidentiel. Dans le même temps, quelques 300 000 personnes ont bloqué des routes en France, provoquant de longs embouteillages et plusieurs accidents, notamment un accident dans lequel une femme a été tuée lorsqu’un conducteur effrayé s’est précipité et l’a frappée.

Malgré les nombreuses protestations, le Premier ministre français Edouard Philippe a souligné que le gouvernement ne changerait pas sa décision d’augmenter la taxe sur le carburant le 1er janvier. « Le chemin que nous avons choisi était bon et nous allons continuer avec cela », a-t-il déclaré. « Vous ne changez pas d’avis selon la direction du vent.

 Emmanuel Macron a évoqué les violents incidents en France.

« Ce qui s’est passé n’a rien à voir avec l’expression pacifique d’une colère légitime » a-t-il déclaré après avoir abordé plusieurs sujets internationaux.

Les coupables « veulent le chaos. Ils trahissent les cause qu’ils prétendent servir. Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice. » « Je respecterai toujours les contestations mais je n’accepterai jamais les violences. »

Dernier bilan à Paris : Interpellation de 270 personnes, 110 personnes blessées, dont 17 parmi les forces de l’ordre selon le ministère de l’Intérieur.