La France a tué mardi, Bah ag Moussa, l’un des chefs militaires de la branche d’al-Qaïda en Afrique du Nord, dans le cadre d’une opération militaire au Mali, a annoncé aujourd’hui (vendredi) la ministre de la Défense Florence Parly.
Moussa a été inclus dans la liste des terroristes américains et était responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et d’autres forces internationales dans la région.
Cette action fait suite à plusieurs opérations menées par la France dans une zone où elle a tué des dizaines de combattants islamistes.
“Cadre historique de la mouvance djihadiste au Sahel, Bah ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales“, dit Florence Parly dans un communiqué qui salue “un succès majeur dans la lutte contre le terrorisme“.
La ministre des Armées précise que “d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol” ont été mobilisés.
Cette intervention a été lancée alors que vient de s’achever une opération d’envergure de la force Barkhane et ses alliés africains et européens contre les groupes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique dans la zone dite des “trois frontières”, pendant laquelle des dizaines de djihadistes ont été tués.
Bah ag Moussa a déserté l’armée malienne dès 2012 pour rejoindre la rébellion et fonder avec Iyad ag Ghali le groupe djihadiste Ansar Dine, devenu RVIM (ou GSIM ou JNIM, selon l’acronyme retenu) à la faveur d’une fusion avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres groupes islamistes.
L’émir historique d’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdal, a lui aussi été tué au cours d’une opération de l’armée française en juin dans le nord du Mali.
Le RVIM a libéré début octobre plusieurs otages, dont l’opposant malien Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin, dans le cadre d’un échange de prisonniers négocié avec Bamako.
Source: Armée de Terre/ Twitter/ Reuters