La France est frappée par un « tsunami blanc », surnom donné à la vague massive de trafic de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud. Face à cette situation, les organisations criminelles étendent leurs activités au-delà de leurs bastions traditionnels, comme Marseille, vers des villes plus petites et tranquilles. En réponse, le gouvernement français a lancé une offensive contre les barons de la drogue qui dirigent leurs empires depuis les établissements pénitentiaires.

Dans la nuit dernière, sept prisons ont été attaquées à travers le pays, vraisemblablement en représailles aux actions de l’État contre le narcotrafic. Les attaques ont visé notamment les prisons de Toulon, Aix-en-Provence, Marseille, Valence et Nîmes dans le sud, ainsi que Villepinte et Nanterre en région parisienne. Elles comprenaient des tirs d’armes automatiques, des incendies de véhicules et des menaces adressées au personnel pénitentiaire.


מתקפה על בתי כלא ב צרפת

Une coordination suspectée

Des sources proches de l’enquête ont confié à l’AFP que les attaques semblaient coordonnées, et directement liées aux mesures prises contre les trafiquants de drogue. Plus tôt cette semaine, des incendies similaires avaient été allumés dans un parking de l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP) et au centre pénitentiaire de Réau, près de Paris.

  • À Toulon, des inconnus ont ouvert le feu avec une Kalachnikov, provoquant au moins 15 impacts sur les bâtiments.
  • À Villepinte, deux assaillants ont été filmés par les caméras de sécurité alors qu’ils pénétraient dans l’enceinte par une butte de terre avant d’incendier deux voitures.
  • Dans d’autres établissements, des véhicules marqués de graffitis ont été incendiés.

Contexte : explosion du trafic de cocaïne

La France, comme d’autres pays européens, fait face à une hausse spectaculaire de l’importation de cocaïne, ce qui bouleverse l’écosystème du crime organisé. Des gangs locaux s’enrichissent massivement, déployant leur influence dans des zones peu habituées à la violence.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Cette montée de l’insécurité a contribué à la progression de l’extrême droite aux dernières élections, notamment du Rassemblement National de Marine Le Pen.

En février 2025, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau annonçait que 47 tonnes de drogues avaient été saisies en France en seulement 11 mois — un record, comparé aux 23 tonnes sur la même période l’année précédente. Il a évoqué un « tsunami blanc » qui a modifié en profondeur le monde criminel français, et promis un durcissement de la sécurité dans les prisons, y compris l’isolement de 100 barons de la drogue.


Réactions du gouvernement

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il se rendrait à Toulon dans les heures à venir pour témoigner son soutien aux personnels pénitentiaires.

« La République française est déterminée à briser les réseaux criminels. Nous serons fermes et courageux. »

Le ministre de l’Intérieur a ordonné un renforcement immédiat de la sécurité autour du personnel pénitentiaire. En parallèle, l’Assemblée nationale s’apprête à adopter une loi complète contre le trafic de drogue, avec :

  • la création d’un parquet national spécialisé dans le crime organisé,
  • et l’octroi de nouveaux pouvoirs d’enquête à la police.

Enquête antiterroriste ouverte

La division antiterroriste du parquet national a été chargée de coordonner l’enquête sur les attaques contre les prisons au cours des trois derniers jours.