Un commando armé a attaqué la prison de Réau (Seine-et-Marne) ce dimanche matin vers 11h15. Les assaillants qui étaient armés de fusils ont permis l’évasion de Rédoine Faïd, condamné à plusieurs reprises pour des vols à main armée. Un hélicoptère aurait servi à l’attaque et à l’évasion. Rédoine Faïd s’était déjà évadé de la prison de Fresnes il y a quelques années.

Évasion à la prison de Réau : Le véhicule utilitaire Renault avec lequel Rédoine Faïd (assis à la place du passager sur la photo) et ses complices se sont enfuis du centre commercial O’Parinor à Aulnay, filmé par les vidéosurveillances. (LCI)

Des repérages à l’aide drones ont été identifiés il y a plusieurs mois, pour préparer cette opération commando.

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« C’était une évasion hors normes qui a nécessité un commando bien préparé (…). C’est indiscutablement quelque chose d’extraordinaire, et la surprise a été très forte pour l’établissement. (…) Il me semble que l’ensemble des conditions était réunies pour assurer la sécurité. (…). Le commando avait repéré les lieux à l’aide de drones et a conduit cette évasion spectaculaire en permettant à un hélicoptère de se poser sur la seule cour pas couverte par des filins de sécurité. » a expliqué la ministre.

« Les personnels sont choqués, ça leur semble irréel »
Pour Nicole Belloubet, il n’y a pas eu de complicité au sein du personne pénitentiaire.

« Cette porte [utilisée par Redoine Faid pour s’enfuir] était peu utilisée, mais n’était pas secrète » a indiqué la ministre. « Les personnels sont choqués, ça leur semble irréel, ils ont eu une prise en charge psychologique et somatique », poursuit la ministre. « Les détenus ne circulent jamais dans cette cour d’honneur sauf quand ils doivent sortir, mais dans ce cas, ils sont escortés. »

Aucune erreur selon la ministre
« S’il y a des défaillances, elles sont de nature passive. Les personnels n’ont commis aucune erreur dans la gestion de cet évènement. » a précisé Nicole Belloubet, indiquant qu’une mission d’inspection avait été diligentée aujourd’hui sur d’éventuelles défaillances de la prison.

« Face à des hommes armés (…), ce n’était pas une question de nombre de surveillants, c’est une condition de procédures de sécurité. » a ajouté la ministre de la Justice, répondant aux syndicats se plaignant de travailler en sous-effectif, évoquant le chiffre de 95% des postes pourvus.

Gangster dangereux, Redoine Faïd s’était évadé il y a quelques années de manière spectaculaire à l’aide d’explosifs. Il avait pris en otage quatre surveillants de la prison de Sequedin, où il était détenu après une tentative d’attaque à main armée qui avait coûté la vie à une policière municipale en mai 2010, Aurélie Fouquet, 26 ans, à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne).

A l’époque “Le gangster-braqueur voulait rejoindre Israël, pays avec lequel la France n’a pas de convention d’extradition. Durant sa cavale, il a essayé d’acheter un faux passeport israélien. La rumeur revient en boucle : Redoine Faïd aurait investi… en Israël !”

Selon Frédéric Ploquin (blog Marianne) dans un ancien article : « On le disait en Israël, pays où il s’était adroitement replié lors d’une première cavale, prompt à porter la kippa et à apprendre l’hébreu. Autodidacte du braquage, il avait vite appris, peaufinant son savoir technique auprès d’un ancien militaire israélien. Et s’était rapidement hissé dans le petit cercle des braqueurs de fourgons blindés, l’aristocratie du crime organisé ».

En janvier 2011, Le Parisien : “C’était lui, le boss, il montait les équipes, voyageait en Israël pour suivre des entraînements paramilitaires et se procurait des armes de guerre et des explosifs. Le braquage du fourgon de Villepinte (Seine-Saint-Denis) en juillet 1997 marque son apogée selon Israel Valley.