A exactement 10 semaines de l’élection présidentielle, le vainqueur le plus probable de la course présidentielle en France reste le président sortant Emmanuel Macron.
Selon un sondage publié hier dans Le Figaro, 24 % des sondés voteront pour l’actuel occupant des Champs Elysées au premier tour. De plus, 78 % des électeurs de Macron sont confiants dans leur choix.
A la deuxième place se trouve Marine Le Pen avec 18 %, légèrement devant la leader LR de centre droit Valérie Pecresse (16 %). De plus, l’électorat de Le Pen est plus consolidé – 77 % sont confiants dans leur choix, tandis que Valérie Pecresse a un électorat « solide » de seulement 57 %.
Fait intéressant, 22 % des femmes ont l’intention de voter pour le chef de l’Association nationale, et 21 % pour Macron. Dans le milieu du travail, Marine Le Pen occupe la position la plus forte – 37 %, ainsi que 30 % des résidents ruraux. 27 % des salariés sont prêts à voter pour Marine Le Pen.
Eric Zemmour, qui a décollé comme un météore à l’automne dernier et créé le deuxième parti nationaliste, la Reconquête, accuse un retard sur le camp de la droite avec 12,5 %.
Il brise le camp nationaliste, faisant passer de 19 % à 23 % les anciens électeurs de Marine Le Pen, persuadés qu’elle ne remportera pas la victoire.
Eric Zemmour continue de séduire les personnalités de « l’Association nationale », jusqu’aux personnes du cercle le plus intime de Marine Le Pen. Ainsi, le député européen Jérôme Rivière, proche de l’Association nationale, a annoncé son soutien à Zemmour. En peu de temps, Zemmour a été rejoint par Gilbert Collard, l’une des personnalités les plus en vue du parti de Le Pen (et l’un des plus ardents partisans d’Israël à l’Assemblée nationale).
D’ailleurs, hier, l’éventuel soutien de Zemmour a été annoncé par la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, ancienne députée du Front national. Dans une interview au journal Le Parisien, Marion, 32 ans, a déclaré que dans ses convictions elle est plus proche de Zemmour, mais la loyauté envers sa famille l’empêche de finalement basculer vers son parti. Mais il semble qu’elle va franchir ce Rubicon.
Il est peu probable que toutes ces acquisitions modifient significativement la position d’Erik Zemmour. Très probablement, il ne se rendra pas au second tour et continuera à se battre aux élections législatives.
Les partis de gauche ne sont même pas évoqués dans la présentation des résultats du scrutin. Leur part est si insignifiante que la lutte est exclusivement entre les centristes, la droite et l’extrême droite. Près d’un quart des électeurs du Parti socialiste voteront pour Macron. C’est la « multivalence » déclarative de Macron qui l’aide à gagner – avant même les dernières élections, il déclarait qu’il n’était ni de gauche ni de droite.