Après ma rage émotionnelle (pléonasme : une rage est toujours émotionnelle) quelques réflexions plus calmes :
1) Il est inadmissible qu’avant tout jugement le Ministre de la Défense d’alors, Yaalon ait condamné Elor Azaria.
2) Il est inadmissible qu’Eisenkot aiT fait la même chose. A défaut de défendre SES soldats, SES enfants, il aurait dû au moins SE TAIRE !
3) Les Hayalim de Tsahal se sentent, à juste titre, trahis par ceux qui auraient dû les défendre. Eisenkot et Yaalon auraient dû réfléchir à la destruction du moral des troupes qui aurait lieu du fait de leur interventions malheureuses.
4) Je suis tout à fait de l’avis de Judith Bergman qui écrit que ce procès n’aurait jamais dû être médiatisé à ce point mais tenu, comme ce fut le cas pour des dizaines d’autres, à l’écart de la place publique. Je ne parle pas de couvrir ou d’étouffer mais de juger en toute sérénité si Elor Azaria a DÉSOBÉI à des instructions claires et, dans ce cas, de lui donner une réprimande verbale + éventuellement une semaine de prison (je répète, s’il a désobéi à des instructions claires).
5) Il EST INADMISSIBLE que l’on laisse des organisations comme B’TSELEM faire leur travail de sape. Les caméras doivent être confisquées (ou détruites) et leur détenteur expulsés du lieu de l’attentat. Nous ne sommes pas à Hollywood.
6) Il est vital d’engager une réflexion de fond sur les règles éthiques d’engagement ou de tir. Certaines de ses règles sont tellement absurdes qu’il est évident que les soldats ne les respecteront pas s’ils tiennent à leur vie. Or si on ne peut pas respecter la règle A on sera tenté de n’en respecter aucune…
7) Cette réflexion sur les règles éthiques d’engagement ne peut se faire dans un bureau à l’écart des situations réelles sur le terrain. Les auteurs devront donc partager pendant un mois au moins la vie des soldats, être exposés au dangers comme eux, discuter avec eux, discuter avec leurs parents avant d’entamer la rédaction définitive de ces règles (voir lien: https://infos-israel.news/soldat-dhebron-edmond-richter/).
8) Enfin nous n’échapperons pas à une analyse plus générale, dépassant de loin les attaques gauche-droite qui ne font qu’éviter la réflexion et l’analyse : Comment se fait-il que l’on soit si prompt en Israël à nous accuser nous-mêmes AVANT TOUTE PREUVE et AVANT MÊME TOUTE ENQUÊTE ? Comment se fait-il que nous nous enorgueillissons d’être l’armée la plus morale au monde (ce dont personne ne nous en est reconnaissant).
QUITTE À METTRE EN DANGER LA VIE DE NOS SOLDATS ?
Comment se fait-il que pendant la guerre de Gaza nous continuons à leur livrer des marchandises et à réparer LEURS transformateurs endommagés par LEURS Roquettes ? Il va quand même falloir s’intéresser à ce phénomène qui s’apparente à une sorte de masochisme à ce jour inexpliqué. J’ai tenté une telle explication dans « Ce ghetto qui nous colle à la peau » (voir lien) mais je souhaite plutôt UN DÉBAT COLLECTIF qui me semble indispensable pour la santé mentale d’Israël ET sa survie physique.
Lien pour « Ce ghetto qui nous colle à la peau »
https://infos-israel.news/ce-ghetto-qui-nous-colle-a-la-peau-par-edmond-richter/