Une réunion a eu lieu au sein du Ministère de la santé en Israël, ce mardi avec des experts dans le domaine de la pharmacologie, l’épidémiologie et la santé publique, concernant l’ibuprofène qui a montré que des cas apparemment résultants de la prise de ce médicament aurait causé des effets indésirables à plusieurs patients. Mais des recherches approfondies ont montré que ibuprofène n’était pas lié aux symptômes causés.

En effet, même  les médecins français déconseillent désormais l’ibuprofène. Selon certaines études, cet anti-inflammatoire pourrait provoquer des maladies cutanées, rénales, infectieuses et autres effets indésirables graves.  Mais d’autres suspicions d’effets indésirables graves pèsent sur l’ibuprofène et ne sont pas encore rendues publiques. Ainsi, plusieurs études parues dans des revues pédiatriques font état de cas d’insuffisance rénale, de choc sceptique (une poussée grave de l’infection qui peut mener en réanimation), de pneumonies aggravées, de maladies cutanées graves (notamment la fasciite nécrosante), le tout avec des doses normales d’ibuprofène. « Il ne faut surtout pas paniquer, résume Antoine Bourrillon, chef du service de pédiatrie générale de l’hôpital Robert-Debré*. Ce sont des suspicions. Mais c’est vrai que la fièvre n’étant pas un symptôme grave, et donc si je la traite pour améliorer le confort de l’enfant, je préfère employer maintenant en première intention un médicament comme le paracétamol, et bien sûr rappeler les mesures habituelles pour la faire baisser. »
Ces informations qui circulent pour l’instant dans un petit milieu de pédiatres parisiens sont loin d’être connues par l’ensemble des praticiens en charge des enfants et surtout par les parents. Certains pédiatres, encore rares, ont déjà pris les devants, appliquent le principe de précaution et n’en prescrivent plus du tout. Mais une grande majorité de familles ont de l’ibuprofène dans leur boîte à pharmacie et sont prêtes à en donner en automédication pour une petite fièvre, un mal de dents ou une petite migraine. « C’est vrai, c’est un médicament qui plaît souvent aux parents parce qu’il fait vite baisser la fièvre, il redonne vite du peps à l’enfant, explique le professeur Bourrillon, mais c’est un anti-inflammatoire à manier avec précaution. » Pour Jean-Marc Tréluyer, pharmacologue, hormis pour des enfants atteints d’une maladie inflammatoire, il faut que les parents prennent l’habitude d’ôter l’ibuprofène de la pharmacie et que l’Afssaps intervienne rapidement pour mettre en garde la population. « On ne va pas attendre de nouvelles études pour réagir. De toute façon, comme toujours avec les médicaments, on n’aura jamais la preuve absolue. L’aspirine aujourd’hui n’est plus prescrite chez l’enfant de moins de 15 ans et pourtant elle n’a provoqué que quelques cas d’une maladie rare, le syndrome de Reye. Il faut que les autorités de santé prennent position sur l’ibuprofène chez l’enfant. »

En Israël, les conclusions sont les suivants, les patients avec une pathologie chronique devront consulter un médecin avant de prendre le médicament, pour encourager les médecins à signaler les effets secondaires de la prise de médicaments et instruire les hôpitaux à signaler tous les cas d’effets secondaires soupçonnés de l’ibuprofène et d’autres médicaments. Il a également été signalé que le ministère de la Santé continuera à suivre toutes les personnes qui sont venus avec des effets secondaires soupçonnés être associés à l’ibuprofène.