Les Juifs en Algérie ont souffert de la persécution et de la violence du public et du gouvernement. Aujourd’hui, il n’y a pas de Juifs en Algérie. C’est leur histoire.
Alors que nous commémorons ce 30 novembre, la journée commémorative pour les réfugiés juifs des pays arabes, Partageons les histoires des anciennes communautés juives pratiquement anéanties par le racisme, l’extrémisme et la violence en Afrique du nord et au Moyen-Orient.
L’Histoire des Juifs en Algérie fait référence à l’histoire de la communauté juive d’Algérie, qui date du 1er siècle de notre ère (époque romaine) bien avant les conquêtes arabes de l’Algérie au 7e siècle.
Sous la domination musulmane, les relations entre musulmans et juifs étaient pour la plupart pacifiques néanmoins, les Juifs étaient des sujets de seconde classe cette période marque durablement l’identité des communautés juives locales, dont le statut est désormais régi par la dhimma.
En 1492, beaucoup de Juifs espagnols trouvent refuge en Algérie après l’expulsion de l’Espagne et du Portugal par Isabelle la catholique ; parmi eux étaient des érudits juifs respectés, y compris Isaac ben Sheshet (Ribash) et Siméon ben Zemah Duran (Rashbatz).
L’une des plus importantes communautés juives d’Afrique du Nord était celle des Juifs d’Algérie.
En 1805, 500 juifs algériens sont tués dans le massacre du samedi noir dont témoigne le consul de France Dubois-Thainville. Celui-ci sauve alors la vie de 200 Juifs en les abritant dans son consulat.
Le chef de la communauté Juive d’Alger, Nephtalie Busnach est décapité alors que des émeutes ravagent les plus importants quartiers juifs de Oran, tlemcen, constantine ou Alger.
Le grand-rabbin d’Alger, Isaac Aboulker qui est décapité lors d’une émeute.
En 1815, 8 Juifs sont brulés sur le buché et les pogroms anti Juifs s’intensifient.
En 1830, La France conquiert l’Algérie contre la violence musulmane anti-juive. Les Juifs algériens acceptent la citoyenneté française.
En 1830, la population juive algérienne se situait entre 18 000 et 20 000, principalement concentrée dans la zone côtière. Quelque 6 500 Juifs vivaient à Alger, où ils représentaient 20% de la population ; 2 000 à Oran ; 3000 à Constantine ; et 1 000 à Tlemcen. Après leur conquête, le gouvernement français a rapidement restructuré le système légal ottoman.
En 1882 et 1889, des foules musulmanes se déchainent contre les juifs algériens.
Au 20ème siècle, il y avait environ 150 000 Juifs en Algérie.
En 1934, un groupe de musulmans algériens, incités par la propagande nazie, déclenchent des émeutes et tuent 25 juifs.
En 1962 l’Algérie gagne son l’indépendance. En 1965, l’Algérie impose de lourdes taxes discriminatoires sur les juifs.
Le gouvernement marginalise les juifs avec plus de lois discriminatoires.
La Cour suprême d’Algérie annonce que les juifs ne seraient pas protégés par la loi. Et un boycott était appliqué contre les entreprises appartenant à des Juifs.
Pendant et après la guerre de six jours en 1967, la presse algérienne lance des attaques virulentes contre Israël et les Juifs algériens. Toutes les synagogues, sauf une, ont été confisquées et transformées en mosquées.
L’Algérie un contingent de 6000 soldats pour rejoindre la coalition arabe contre Israël.
Ne se sentant pas en sécurité, 150 000 juifs algériens ont fui le pays. La plupart sont allés en France, certains en Israël.
En 1994, le groupe armé islamique (GIA ) menace d’éliminer les quelques juifs restants. Craignant pour leur vie, ils ont tous fui.
Au XXe siècle, les forces jumelles du nationalisme arabe et de l’islamisme radical ont détruit la communauté juive vieille de 2000 ans.
C’est aujourd’hui, 30 novembre que se tiendra en Israël la commémoration de l’expulsion des quelques 850 000 réfugiés juifs des pays arabo-islamiques au cours du 20ème siècle.
C’est l’histoire inédite des réfugiés juifs oubliés. Dans la lutte palestinienne pour préserver le récit des réfugiés, il était trop facile de dissimuler le fait que près d’un million de Juifs ont été bannis de force de leurs maisons. Ces Juifs, qui ont survécu au nettoyage ethnique et ont été systématiquement expulsés.
Ne les oublions pas.