(Adaptation française du fichier de DEBKAfile)

Armes chimiques et biologiques syriennes.

Selon le rapport de source militaire Debkafile, les premières démarches américano-turques entreprises pour créer des zones sécurisées en Syrie et permettre des bombardements stratégiques sur l’armée syrienne, ont dangereusement rapproché le Moyen-Orient vers deux points de confrontation : L’usage par l’armée syrienne d’armes chimiques, et l’éruption des hostilités entre le Hezbollah et Israël.

 

L’implication rampante de l’Occident dans le conflit syrien demeurait jusque-là imperceptible tandis que le Hezbollah chiite libanais limitait toute déclaration ouverte de soutien militaire au régime d’Assad.

Cette situation fut ainsi maintenue jusqu’à la rupture du barrage le vendredi et samedi, 7-8 Septembre courant. Les Etats-Unis admettaient alors que des responsables américains et des agents du renseignement entraînaient et aidaient les rebelles syriens de leurs positions sur la frontière turque – intervenant donc directement dans leurs opérations. Cette confession suivait pas à pas les révélations de Debkafile du 6 septembre concernant  la prise de contrôle de deux brigades rebelles syriennes par des officiers turcs, épaulés par des agents américains.
L’Angleterre et la France déclaraient ensuite qu’ils comptaient envoyer une aide directe à l’opposition syrienne – aveu plus prudent comparé à l’annonce de l’ingérence des fonctionnaires et des agents américains – Suivant toutefois le même programme d’intervention directe en Syrie  pour la création de refuge sécurisés aux réfugiés.

 

Les ministres des affaires étrangères français et britanniques qui participaient à une réunion de l’Union européenne à Chypre, ont réclamé le vendredi soir dernier, des sanctions contre le Hezbollah – indiquant que la pression croissante de l’Occident sur Assad, incluait dorénavant son allié libanais.
Le grand événement prévu jusque-là reste encore à venir. C’est maintenant aux rebelles syriens, soutenus et guidés par une coalition américano-arabo-occidental-européen-turc, qu’il revient de se battre pour la création de zones sécurisées, d’en purger les forces et milices fidèles à Assad, d’accroître le contrôle des vastes étendues de territoire de l’est et de l’ouest de la Syrie.
En dépit des nombreuses défections, le noyau de l’armée syrienne conserve toujours son allégeance au dirigeant syrien et ne semble pas être prêt à se retourner contre lui. Les rebelles sont donc confrontés à une phase longue, pénible et dangereuse avant qu’ils ne soient en mesure d’obtenir un havre sécurisé considérable – à moins, bien entendu, que cette étape ne soit écourtée par une manœuvre, considérée actuellement par Washington, Londres, Paris, Ankara et deux capitales arabes, comprenant  : le bombardement aérien de la 9e division, robuste colonne vertébrale de l’armée syrienne, commandée par  Gen. Maher Assad, frère de Bachar Assad.

Le même traitement pourrait être infligé aux bases et centres stratégiques du Hezbollah.

 

Certains cercles à Washington pensent que le désengagement de la Russie de son soutien au régime d’Assad et la coupure d’approvisionnement d’armes essentielles, ont pavé la voie à la rupture des liens militaires reliant Assad, le Hezbollah et Téhéran. Tant que ces liens étaient viables, il était beaucoup plus difficile de faire ployer Assad et dompter ses forces armées.
La révélation par des sources militaires britanniques, le vendredi 7 septembre de l’arrivée de 150 officiers d’élite et des troupes de la Garde révolutionnaire iranienne en Syrie était destinée à avertir Téhéran que le temps est venu qu’elle retire sa main du feu syrien.

La précipitation des événements risquait entre autre de concrétiser une action redoutée par les puissances de l’Occident – l’extraction et usage de l’arsenal chimique et biologique d’Assad contre Israël, la Turquie et la Jordanie, qu’il considère ses ennemis.
Conscientes de la menace rampante, les sources washingtoniennes furent contraintes de révéler le vendredi dernier l’amplitude de l’arsenal chimique de la Syrie excédant de loin leur estimation préalable, et sa large dispersion. C’est aussi l’aveu que Washington n’est plus au courant de l’ampleur de cet arsenal ou de ses emplacements.
La semaine dernière, les médias israéliens, trop préoccupés par la probabilité d’une guerre avec l’Iran, ne prêtèrent que peu d’attention qu’Israël et le Hezbollah étaient en fait, au bord d’une conflagration capitale. L’alerte guerre fut déclarée par les forces israéliennes au milieu de la semaine, mais s’atténua le Samedi.

 

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