L’envoyé du président américain Donald Trump, qui a récemment visité le périmètre de Gaza et visité un tunnel neutralisé par l’armée israélienne, a déclaré dimanche que l’Iran donnait 100 millions de dollars par an au Hamas : « Imaginez ce que la population de Gaza pourrait faire avec ces 100 millions de dollars que l’Iran donne au Hamas chaque année pour des armes et des tunnels pour attaquer Israël. »

Greenblatt a ajouté sur Twitter que « l’Iran a investi près d’un milliard de dollars par an dans le financement du terrorisme au Liban, Israël, la Judée Samarie et à Gaza. L’argent de ces violences de plus en plus sanglantes ne font rien pour aider le peuple palestinien. Le régime corrompu à Téhéran gaspille les ressources du peuple iranien pour leurs aventures militaires dans la région plutôt que d’investir chez eux ou pour promouvoir la paix. « 

Le lieutenant – général Gadi Eizenkot a déclaré hier lors d’une réunion du cabinet qu’il ne veut pas d’une autre guerre entre Israël et Gaza, mais d’autre part il y a des craintes au cours de l’année à cause de la situation à Gaza : la situation humanitaire est au bord de l’effondrement et de la crise à cause des relations tendues entre l’OLP et le Hamas.

Les observations ont été faites lors d’une séance d’ information de sécurité donnée par Eisenkot et les ministres dans le cadre de ce qui est défini comme la « base des connaissances ». Le chef d’état – major a dit qu’il faut faire un effort pour éviter un effondrement humanitaire dans la bande de Gaza, mais qu’il fallait faire une distinction entre l’aide humanitaire et l’armée israélienne et le soutien de la réhabilitation de Gaza afin de conditionner le retour des soldats Hadar Goldin et Oron Shaul, et les civils détenus par le Hamas.

Le chef d’état-major a noté que la crise humanitaire à Gaza est devenue plus grave depuis le début de la politique de désengagement d’Abbas de Gaza, notant que la crise est particulièrement catastrophique en termes de problèmes d’approvisionnement en électricité et en eau.

Le chef d’état-major a également parlé de la situation en Syrie et de l’implication iranienne dans ce pays, ainsi que de la question précise des armes au Liban : « Nous suivons cela, mais pour l’instant il n’y a pas de guerre ».

« La supériorité de Tsahal sur ses ennemis est claire, mais nous sommes conscients du danger réel de la prolifération de la terreur sur plusieurs fronts, ce qui nous oblige à agir de manière judicieuse, créative et audace. Je crois que tous ensemble, en particulier lors d’une telle sécurité complexe, nous devons servir d’exemple par la pratique professionnelle et responsable. Nous continuerons à maintenir la bonne situation de sécurité au fil du temps, et si nécessaire, faire fonctionner la force de l’armée israélienne contre tous nos ennemis ».

Après sa visite en bordure de Gaza et lors de la visite des tunnels, Greenblatt a publié sur Twitter :.. « Le Hamas gaspille des ressources sur des tunnels et des roquettes pour attaquer Israël au lieu d’aider les habitants de Gaza tant dans la consommation de l’électricité, le débit d’eau et l’économie mais la haine du Hamas alimente le cycle de la violence à Gaza qui mérite plus que cela ! « 

Une crise humanitaire s’aggrave : Gaza est au bord d’une explosion

L’année dernière, de plus en plus de voix responsables de la défense israélienne ont averti que la crise humanitaire se dégrade à Gaza et pourrait conduire à une confrontation militaire, ou bien une situation où Israël devra assumer la responsabilité des questions d’infrastructures civiles de Gaza, afin de ne pas conduire à un effondrement complet.

Le processus de réconciliation entre le Fatah et le Hamas se trouve dans une crise profonde qui se transforme lentement en stagnation, et aucune des deux parties ne semble avoir l’intention de parvenir à un compromis. À ce stade, il semble que l’accord de réconciliation actuel soit une place d’honneur parmi les innombrables accords de réconciliation antérieurs entre les parties, qui ont échoués et sont restés sur papier.

Le président palestinien Mahmoud Abbas continue d’imposer des sanctions sur la bande de Gaza, à l’exception de sa décision de retourner et de payer à Israël son quota d’électricité qui existait avant l’imposition des sanctions. L’Egypte, le dernier dirigeant conciliant, continue de fermer le passage de Rafah, malgré le transfert de la responsabilité des passages du Hamas à l’Autorité palestinienne. Seules quelques personnes traversent le passage d’Erez, tandis que Kerem Shalom devient de moins en moins fréquenté par le fait que les commandes de Gaza sont réduites en raison de la crise économique.

Dans le même temps, les organisations internationales mènent de moins en moins de projets dans la bande de Gaza. L’UNRWA doit faire face à une coupe nette de son budget dans la bande de Gaza, suite à la décision des Etats Unis.