L’Union juive française pour la paix, UJFP qui accuse IsraĂ«l d’ĂȘtre Ă  l’origine de l’antisĂ©mitisme perd le financement de l’Etat

Des responsables français ont demandĂ© Ă  un groupe juif qui soutient un boycott gĂ©nĂ©ralisĂ© d’IsraĂ«l de rembourser les subventions de l’Etat qu’il a reçues pour lutter contre le racisme, mais qui avaient l’habitude d’accuser l’Etat juif de causer de l’antisĂ©mitisme.

L’Union juive française pour la paix, UJFP, a reçu en 2016 plus de 22 000 dollars du Commissariat gĂ©nĂ©ral Ă  l’égalitĂ© en France, organe interministĂ©riel créé par le gouvernement en 2014 pour lutter contre le racisme, a rapportĂ© mercredi le site d’information conservateur Causeur.

L’UJFP a utilisĂ© l’argent pour rĂ©aliser une sĂ©rie de 10 vidĂ©os comprenant des interviews d’activistes affiliĂ©s au groupe. L’introduction Ă  chaque vidĂ©o contient une image d’une banniĂšre annonçant le mouvement Boycott, DĂ©sinvestissement et Sanctions contre IsraĂ«l, une banniĂšre distincte accusant IsraĂ«l de voler la terre palestinienne, et des images de drapeaux palestiniens. Les vidĂ©os comportaient des diapositives indiquant qu’elles Ă©taient parrainĂ©es par le commissariat.

Appeler au boycott d’IsraĂ«l est illĂ©gal en France, oĂč cela est une forme d’incitation Ă  la discrimination ou Ă  la haine.

Corinne Gonthier, directrice des communications pour le commissariat, a dĂ©clarĂ© que l’UJFP n’a pas montrĂ© les vidĂ©os au commissariat ni demandĂ© la permission d’utiliser son nom.

« AlertĂ©s en dĂ©cembre quant au contenu des clips, le commissariat a conclu qu’ils ne correspondaient en rien avec les sujets convenus et qu’ils ne sont pas recevables car ils traitent d’un prĂ©tendu ‘racisme d’Etat’ « , a-t-elle dĂ©clarĂ© Ă  Causeur.

Le Commissariat a averti le ministĂšre de l’Education de ne pas permettre l’utilisation des clips comme supports pĂ©dagogiques et « a commencĂ© les procĂ©dures » pour rĂ©cupĂ©rer les subventions de l’UJFP, a-t-elle ajoutĂ©.

Certaines personnes interrogĂ©es ont accusĂ© IsraĂ«l d’ĂȘtre intrinsĂšquement raciste, d’autres n’ont accusĂ© que la France et certains ont accusĂ© les deux pays de «racisme d’État».

« Quand j’entends le gouvernement d’IsraĂ«l parler pour le peuple juif », a dit une personne interrogĂ©e, « c’est une forme d’antisĂ©mitisme, c’est une forme de signalement de l’identitĂ© juive et de s’approprier celle-ci ».

« IsraĂ«l a confisquĂ© la voix juive », a dĂ©clarĂ© une seconde interviewĂ©e. « Je ne suis pas prĂȘt Ă  laisser l’Etat d’IsraĂ«l parler pour moi, je suis rĂ©voltĂ© par le fait qu’un dirigeant israĂ©lien puisse venir en France et dire aux Juifs français : « vous avez un second pays « , a-t-il ajoutĂ©.

Un autre a dit Ă  propos d’IsraĂ«l : «Cela me rend furieux parce qu’il ignore toute l’identitĂ© culturelle». Une autre dĂ©claration de 2014 du Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu aux Juifs français, dans laquelle il dit qu’IsraĂ«l est leur maison, «profondĂ©ment cynique et perverti».

SĂ©parĂ©ment, le CRIF a protestĂ© jeudi l’annulation, dans la ville de Lille, d’un Ă©vĂ©nement de quatre jours organisĂ© par des Ă©tudiants universitaires sur la culture israĂ©lienne. L’annulation a suivi les protestations des militants pro-palestiniens, a dĂ©clarĂ© le CRIF dans un communiquĂ© , et « compromet la libertĂ© acadĂ©mique ».


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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